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Situation électorale en RDC: la «vive préoccupation» des chefs d’Etat de la SADC

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La situation électorale en RDC était au cœur d’un sommet des chefs d’Etat de la SADC et de la CIRGL qui se tenait à Brazzaville. La sous-région s’inquiète de la situation politique à quatre jours d’un scrutin déjà reporté une première fois. Quatre chefs d’État ont fait le déplacement, à l’invitation du président Denis Sassou-Nguesso : l’Angolais, le Namibien, le Zambien et le Botswanais. La RDC, en revanche, n’était pas représentée. Les participants ont communiqué leurs conclusions en début de soirée, ce mercredi 26 décembre. Dans leur communiqué final, les chefs d’Etat ont exprimé leurs « vives préoccupations » après les violences qui ont émaillé la campagne en RDC mais ont livré un message à la tonalité plutôt conciliante.

Comme on s’y attendait, les chefs d’État ont commencé par exprimer leur « vive préoccupation face aux actes de violences qui ont émaillé la campagne électorale » et qui sont « de nature à compromettre la sérénité des élections ». Ils ont rappelé les engagements de la RDC en facteur de la paix et de la stabilité dans la région. Et « fortement encouragé » la RDC à « continuer d’assurer la sécurité de tous les candidats ».

Aucune insistance particulière en revanche sur la nécessité de tenir l’élection à tout prix ce 30 décembre. Les chefs d’État ont simplement « pris note » du report du scrutin et rappelé leur « profond attachement » à tenue d’élections « apaisées, libres, démocratiques et transparentes ».

Aucune réaction explicite non plus à la décision annoncée aujourd’hui par la RDC de reporter l’élection dans plusieurs villes et territoires, notamment Beni et Butembo où sévit l’épidémie d’Ebola. Ils ont surtout adressé un message de soutien à la RDC face à cette épidémie. Et appelé dans l’ensemble la « classe politique et la société civile » à « l’apaisement et à la retenue ».

Délégation à Kinshasa

Selon plusieurs sources, un langage autrement plus inquiet et critique vis-à-vis du président congolais a été tenu à huis clos au cœur de ce sommet. Ils ont enfin décidé de dépêcher ce 27 décembre à Kinshasa une délégation composée des ministres congolais et zambien des Affaires étrangères pour remettre au président Kabila les conclusions de ce sommet.

Hier soir le conseiller diplomatique du président Kabila assurait ne pas avoir encore été saisi d’une formellement d’une demande d’audience pour les deux ministres. Mais laissait entendre qu’ils seraient probablement reçus. Restait à savoir si ce serait par le président Kabila lui-même ou par leur homologue le ministre Léonard She Okitundu.

Quatre des six chefs d’Etat qui avaient confirmé leur présence ont fait le déplacement : Namibie, Zambie, Angola et Botswana. Mais pas le Sud-Africain Cyril Ramaphosa qui de sources diplomatiques concordantes a dû faire demi-tour en chemin suite à un problème sur son avion et a donc dépêché son ambassadeur à Kinshasa. Le Rwanda, l’Ouganda, et l’Union africaine étaient aussi représentés mais pas la RDC, principale concernée mais qui s’est plaint d’avoir été invitée au dernier moment.

Kinshasa s’est plein d’avoir été prévenue à la dernière minute le 25 décembre après les autres chefs d’État. Dans la matinée, Brazzaville espérait encore qu’un ministre traverserait le bras de fleuve qui sépare les deux capitales, mais finalement même l’ambassadeur de RDC en poste au Congo-Brazzaville ne s’est pas présenté.

Les chefs d’Etats encouragement fortement le gouvernement de la RDC à continuer d’assurer la sécurité de tous les candidats engagés dans la campagne électorale.

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