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À la Une: le sommet Russie-Afrique de Sotchi attire l’attention

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« L’empire du Tsar Poutine guigne le continent noir », titre Aujourd’hui au Faso, pour qui « on devine aisément que ce n’est pas pour admirer le paysage édénique de Sotchi que le président russe a rassemblé cet aréopage de dirigeants ».

« Un come-back en force », pour L’observateur paalga, toujours au Burkina Faso, afin de « rattraper le temps perdu » depuis la chute de l’Union soviétique et « les avantages économiques, militaires et stratégiques qui vont avec ».

Et « le terreau sociopolitique est favorable à un retour de l’ours russe », poursuit le quotidien, face à « des dirigeants qui cherchent à sortir du tête-à-tête franco-africain ».

Pour The New Times au Rwanda, « ce sommet doit être analysé à l’aune du fait que l’Afrique compte sur la scène internationale ». Et la Russie, comme auparavant la Chine, l’Inde ou le Japon, « ne conditionne pas son aide », au contraire des pays occidentaux.

« Les pays africains ont d’ailleurs appris à tirer avantage du fait d’être traités comme une seule entité », selon le quotidien, « et ont ainsi acquis le privilège d’être reçus par la grande porte et non plus par l’entrée de service ».

Les journaux rappellent que la Russie a déjà pris pied dans plusieurs pays

Et notamment la Centrafrique, mais aussi, selon Aujourd’hui au Faso, « la RD Congo et la Mauritanie : des laboratoires de l’habileté poutinienne ».

Le journal voit d’ailleurs d’autres terrains possibles pour l’influence russe, notamment au Sahel, « où l’armée russe pourrait apporter une aide précieuse à Barkhane et surtout aux armées des pays concernés ».

Selon The East African au Kenya, Moscou aurait également passé un accord avec le Rwanda pour le développement de l’énergie nucléaire dans le pays.

Mais attention aux mirages de ce co-développement, relativise The Rwandan, qui estime dans ce dossier que « Paul Kagame vit dans un monde fantasmé, le pays ne pouvant s’offrir la technologie nucléaire ».

« Vladimir Poutine n’est pas le Père Noël et les pays africains ne doivent pas venir à Sotchi en tendant la main », renchérit The New Times.

Le Pays au Burkina Faso s’inquiète de son côté de la nature des relations susceptibles d’être nouées sur les rives de la mer Noire : « Ce rapprochement [laisse craindre] une résurgence voire une consolidation des dictatures ».

Et « les armes que Poutine livrera en échange de matières premières serviront à réprimer des peuples ».

Cette réunion de Sotchi, qui devrait également être le théâtre d’une rencontre entre les présidents égyptien et éthiopien, deux pays engagés dans un bras de fer sur la question du Nil.

Au cœur des tensions, le barrage de la Renaissance, en cours de construction côté éthiopien et qui suscite la colère en Egypte très dépendante du fleuve pour son agriculture.

Les négociations sont au point mort depuis des mois et « l’avertissement lancé par Abiy Ahmed » avant son départ pour Sotchi ne devrait guère apaiser les tensions, rapporte Ethiopia Nege.

« Le prix Nobel de la paix a averti que si une guerre était nécessaire dans ce dossier, des millions d’Éthiopiens seraient mobilisables », explique le site d’informations, « mais que seules des négociations pourraient résoudre le problème ».

Des déclarations qui « choquent et inquiètent » en Égypte, rapporte Ahram Online, citant un communiqué du ministère des Affaires étrangères.

Le journal égyptien s’étonne du ton du Premier ministre éthiopien « quelques jours seulement après l’obtention de son prix Nobel, récompense qui aurait dû pousser [Addis-Abeba] à davantage de souplesse et de bonne volonté. »

Mais pour le Daily News Egypt, Le Caire espère surtout que le sommet de Sotchi sera l’occasion pour la Russie de jouer les médiatrices dans ce dossier.

Réactions nombreuses après les condamnations à de la prison ferme d’opposants politiques en Guinée

Notamment un an de réclusion pour le coordinateur national du FNDC, Abdourahane Sanoh. « Ce qui suscite des vagues de consternation dans le paysage politique guinéen », note Guinée News.

Le site relaie notamment le message Twitter du leader de l’opposition, Cellou Dalein Diallo, pour qui cette « condamnation est une honte pour la Nation », concluant le court texte par le mot « Amoulanfé ». « Un terme soussou », explique Guinée News, signifiant : « Ça n’aura pas lieu. ».

« Amoulanfé », scandé dans une tribune publiée sur le site de l’hebdomadaire satirique Le Lynx. Une charge virulente à l’égard d’Alpha Condé. Le journal estime que le président guinéen « doit reprendre ses esprits, respecter la Constitution du pays et libérer » les opposants emprisonnés.

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