En Côte d’Ivoire, le chef de l’État mobilise le Conseil national de sécurité pour gérer le fort exode de déplacés venus du Burkina Faso.
Cette situation est un sujet de préoccupation entre le gouvernement ivoirien et les dirigeants de la transition burkinabè. Ces dernières semaines, Alassane Ouattara a manifesté son inquiétude face à l’affluence des populations qui fuient à la fois les exactions de l’armée, des groupes terroristes, mais aussi des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), les supplétifs civils des forces de sécurité. En mars, le président a mandaté à ce sujet Fidèle Sarassoro, son directeur de cabinet et secrétaire exécutif du Conseil national de sécurité (CNS).
Possible infiltration de jihadistes
Ce dernier a réuni les chefs des missions diplomatiques présents dans le pays, afin de les sensibiliser sur la situation. Le CNS, présidé par Alassane Ouattara, a d’ailleurs ordonné le recensement et l’identification de tous les réfugiés, ainsi que leur regroupement sur un seul et même site. Pour le moment, ils vivent avec les populations ivoiriennes. Mais les autorités souhaitent construire un centre d’hébergement afin d’accueillir toutes les personnes déplacées, estimées à plus de 10 000.
Des délégations de sécurocrates ivoiriens se sont rendus dans les régions concernées afin de dresser un état des lieux. Un site de plus de 14 hectares a été identifié près de Kong, dans l’extrême nord, l’une des zones d’affluence. Reste que le pays a besoin de contributions extérieures.
L’autre inquiétude d’Alassane Ouattara est une possible infiltration de jihadistes dans les rangs des réfugiés afin de perpétrer des attaques dans le pays, au moment où toute la Côte d’Ivoire est mobilisée pour les préparatifs de la Coupe d’Afrique des nations (CAN 2023), qu’elle abritera à partir de janvier 2024.
