Politique

COMPRÉHENSION DU 22 AOÛT 1967 ET DE LA RÉVOLUTION ACTIVE

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Il y a cinquante un ans, le 22 août 1967, le Comité national de défense de la révolution(C.N.D.R) décidait de dissoudre le Bureau politique national de l’US RDA et d’assumer tous les pouvoirs et prérogatives  qu’il détenait.  Cet évènement politique majeur de notre histoire contemporaine suscite encore beaucoup de passions, de controverses.

Le devoir de mémoire impose aujourd’hui au Parti de l’indépendance, de la démocratie et de la solidarité (P.I.D.S) qui revendique l’héritage de l’Union soudanaise RDA  de rappeler que le message du 22 août 1967 était un appel au sursaut patriotique pour raffermir l’attachement à l’engagement pris le 22 septembre 1960 par le Peuple malien uni au sein de l’Union soudanaise RDA de construire un État indépendant et souverain déterminé à jeter les bases d’une économie socialiste.

Nous le faisons parce que pour notre Parti, l’esprit du 22 août 1967, le souffle du 22 août  est plus que jamais d’actualité au regard de la situation actuelle du Mali.

Ce jour, face à l’adversité, à la fulgurance de la menace impérialiste contre l’indépendance et la souveraineté du pays,  l’Union soudanaise RDA avait  décidé de livrer la bataille de l’avenir, de relever la tête et de poursuivre le combat dans la ligne du 22 septembre 1960 (proclamation de l’indépendance d’un Etat indépendant et souverain, libre de tout engagement avec une puissance extérieure), du 20 janvier 1961 (demande d’évacuation des bases militaires françaises) et du 1er juillet 1962 (création du franc malien).

C’est cela qui ressort du discours du 22 août 1967 du président Modibo Keïta annonçant la dissolution du Bureau politique national  et des quelques extraits de l’étude  documentaire consacrée à « la conquête de l’indépendance et l’édification du nouvel État du Mali » que nous livrons à la réflexion des patriotes décidés à mener le combat pour un Mali meilleur.

  La Révolution active : épisode de la bataille du franc malien (Extraits de « La conquête de l’indépendance et l’édification du nouvel État du Mali ».

La création du franc malien n’est pas acceptée par certains, principalement des commerçants et des hommes politiques qui tentent tout d’abord de faire revenir le Pouvoir sur sa décision. Ils  entreprennent de mobiliser contre la nouvelle monnaie et surtout refusent de procéder à l’échange de leurs francs CFA alors même que de par la loi, « la détention des devises étrangères et les mouvements de fonds avec l’étranger constituent des privilèges exclusifs de la Banque de la République du Mali, sauf dérogations accordées par elle ». L’arrestation de certains commerçants trouvés en possession de francs CFA après la date limite de l’échange, dont El Hadj Kassoum Touré, militant de première heure de l’Union soudanaise RDA et réputé avoir été l’un de ses principaux soutiens financiers jusqu’à son accession au pouvoir, fait descendre leurs sympathisants dans la rue.

Le 20 juillet 1962, ils organisent des manifestations et essayent de prendre d’assaut le Commissariat central pour libérer El hadj Kassoum Touré et les autres commerçants arrêtés. Certains marchent jusqu’à l’Ambassade de France où ils expriment, très vivement, leur attachement au franc CFA et à la France et, de manière véhémente, leur opposition à la création du franc malien et à la République du Mali dont ils brûlent le drapeau. Les autorités et la grande majorité du peuple malien voient dans ces évènements, considérés alors comme revêtant une gravité exceptionnelle, une trahison nationale et un complot contre lesquels il faut sévir de manière exemplaire. De nombreuses arrestations sont opérées dont celles de deux personnalités  politiques marquantes : Fily Dabo Sissoko et Hamadoun Dicko, anciens leaders de l’ex PRS ayant rejoint l’Union soudanaise RDA en 1959. Le Bureau politique national de l’Union soudanaise RDA, au cours d’une réunion élargie aux membres du gouvernement, aux députés et aux représentants des organisations affiliées et de l’Armée, décide  de constituer une commission d’enquête et de faire juger les personnes arrêtées par un tribunal populaire. La première audience du Tribunal populaire se tient le 24 septembre 1962. Après plusieurs jours de débats, il  prononce de lourdes peines. Ce sont celles qui punissent le complot et les infractions à la loi de réforme monétaire érigées en atteinte à la sûreté intérieure de l’État. La gestion des évènements du 20 juillet 1962 est sévèrement critiquée ; à l’étranger notamment. Elle est devenue dramatique en 1964 avec la mort en détention de Fily Dabo Sissoko, Hamadoun Dicko et El Hadj Kassoum Touré. Mort dont la version officielle  est contestée.

Après cet épisode essentiellement politique, la bataille du franc malien se déplace sur le terrain économique. Très rapidement, la gestion du franc connaît de graves insuffisances qui obligent le gouvernement à durcir sa politique économique et fiscale.

Pour la  consolidation de la monnaie nationale, durement attaquée par le contournement des textes régissant le change  et le commerce extérieur, l’Union soudanaise et son gouvernement mettent en place une politique d’austérité et de rigueur. Des mesures sont prises visant à réduire le train de vie de l’État (plafonnement des budgets des ministères, suppression des véhicules et logements de fonction, des indemnités de déplacement à l’intérieur, limitation des missions à l’extérieur et de leurs frais). Les salaires sont gelés et ils supportent une contribution exceptionnelle et la taxe civique.

Parallèlement, de nouvelles conditions draconiennes régissent l’exercice de la profession de commerçant  et le commerce des céréales. Il est institué des crimes et délits économiques sévèrement punis  et la Milice populaire s’implique de plus en plus dans les missions de police économique pour traquer les spéculateurs et les trafiquants contre lesquels une grande campagne d’information et de sensibilisation est organisée.

Devant l’aggravation des difficultés économiques qui fragilisent le régime et la chute des présidents Ben Bella, en juin 1965  et Kwamé Nkrumah, en février 1966, un groupe de responsables  amène une Conférence nationale des cadres du Parti  à décider, le 1er mars 1966, la création du Comité national de défense de la révolution (CNDR). Le Bureau politique national arrête, à l’unanimité, sa composition et son organisation, le dote des pleins pouvoirs  et lui donne autorité sur tous les organes de l’État et du Parti qui sont à sa disposition.

Pour bien assurer la défense de la Révolution qu’elles estiment menacée par l’impérialisme, l’Union nationale des travailleurs du Mali (U.N.T.M.) et l’organisation des jeunes du Parti, la JUS R.D.A  apportent leur soutien total au CNDR et prônent des mesures d’assainissement et de reprise en main du Parti et de l’économie pour combattre sans répit et sans pitié les adversaires de l’option socialiste.

La radicalisation du discours et des politiques ne produisent pas les effets escomptés. Si bien que devant la  persistance des difficultés économiques, renouer avec la France notamment dans le domaine monétaire est envisagé comme une voie de sortie de crise.

Le Mali procède à une forte dévaluation de la monnaie nationale et surtout, il accepte  de conclure avec la France, en décembre 1967, trois accords monétaires qui sonnent le glas de l’exercice de la souveraineté monétaire. Aux termes de ces accords, la libre convertibilité du franc malien est établie ; les modalités de la coopération monétaire entre la République française et la République du Mali sont fixées ; la Banque centrale du Mali, institution cogérée par les deux États, remplace la Banque de la République du Mali, comme institut d’émission jusqu’à l’objectif ultime qui est le retour du franc CFA avec la réintégration du Mali dans l’Union monétaire ouest africaine ; les modalités  d’apurement du passif des sociétés et entreprises d’État et les conditions de retour à l’équilibre budgétaire  sont définies ; il est prévu la création de la Banque de Développement du Mali qui reprend les fonctions de banque commerciale de l’ex Banque de la République du Mali et une évaluation périodique des résultats obtenus.

Les adversaires de l’Union soudanaise RDA crient victoire dans un tract. Ils voient dans la conclusion des accords monétaires avec la France la preuve de l’échec du régime et surtout la preuve de la clairvoyance politique de ceux qui avaient manifesté leur hostilité à la création du franc malien. Ils oublient que cette supposée « clairvoyance » a été soutenue et accompagnée d’actions, d’activités concrètes qui ont contribué à affaiblir la monnaie nationale, désorganiser les circuits de production et de commercialisation et à démoraliser le peuple en créant chez lui le doute sur la pertinence de l’option socialiste de développement.

Alors même que cela aurait pu être perçu comme un remake de la NEP conduite en URSS de 1921 à 1929, pour un groupe de responsables du Parti, la dévaluation et les accords monétaires ont  confirmé l’existence au sein de l’appareil d’État de nombreuses complicités avec les fossoyeurs de l’économie. Complicités sans lesquelles le pays n’aurait pas été amené à prendre ces décisions et qui sont le fait de cadres et de responsables, et non des moindres, qui se sont écartés de la ligne du Parti et ont eu, par rapport à la gestion de la chose publique, aux règles de gouvernance convenant à un État engagé à construire une économie socialiste, des comportements déviants, des attitudes, des prises de position qui ont servi objectivement les adversaires de l’option socialiste  et des politiques économiques et financières du Parti. Quoiqu’il en soit, des coïncidences troublantes conforteront leur soupçon. Nombre de ceux qui ont eu en charge la coordination des affaires économiques et financières, la gestion de la monnaie et le contrôle des sociétés d’État, donc ceux qui étaient directement et personnellement responsables de la mauvaise gestion de l’économie et furent aussi des négociateurs des accords monétaires, conservent leurs postes et responsabilités ou reçoivent des promotions après le renversement du régime en 1968.

Et, c’est pour confirmer que les accords monétaires ne mettent nullement en cause l’option socialiste et pour « sortir » ceux qui sont considérés comme ayant contribué à affaiblir le pays au point de lui faire conclure lesdits accords, ce qui est ressenti comme une grande humiliation, que, semble t-il, la Révolution active a été déclenchée pour « détecter, dénoncer et écarter ces responsables essoufflés, ces cadres dégénérés chez qui  a pali ou s’est éteinte la flamme révolutionnaire », comme on le disait à l’époque,   et créer les bases d’un nouveau départ. Un chant, le 22 août  évoque cette ambition.

En effet, sans que jamais aucun responsable n’envisage ouvertement une dénonciation des accords, il se crée, par la réaffirmation constante du caractère irréversible de l’option socialiste,  une ambiance qui semble y préparer l’opinion. Diffuse pendant la VIème Semaine de la jeunesse, elle se renforce lors des manifestations du 18 juillet 1967  et celles qui les suivent.

Dans son discours de clôture de la VIème Semaine  de la Jeunesse, le président de la République délivre un message que beaucoup comprennent comme allant dans ce sens. Il déclare en effet,

« Mais je vous l’ai souvent dit et je vous le redis : il dépend de vous que notre Révolution aille de l’avant. La Jeunesse a toujours été à l’avant-garde de notre combat, elle a toujours été le fer de lance des luttes difficiles que notre Parti a eu à mener pour obtenir d’abord notre liberté et ensuite nous engager dans une voie révolutionnaire de développement économique. Ce rôle d’avant-garde, il importe que vous le jouiez concrètement, en constituant réellement le moteur des combats que nous menons présentement pour frayer la voie à notre marche en avant pour la réalisation de nos objectifs économiques et sociaux. L’Histoire nous apprend que dans toute révolution, des hommes, cependant ennemis du régime, brandissent le drapeau de la révolution et arrivent ainsi à se hisser à des responsabilités politiques ou gouvernementales. Notre pays et singulièrement l’Union soudanaise R.D.A. ne peut échapper à la règle. Il vous appartient alors camarades jeunes, par vos miliciens, vos brigadiers, de déceler, de dénoncer les trafiquants et les spéculateurs, les cadres dégénérés, à quelque niveau que ce soit, et chez lesquels a pâli ou s’est éteinte la flamme révolutionnaire, les opportunistes de grande classe d’accord avec tout et rien selon les milieux, dans la défense de leurs intérêts strictement personnels et qui n’hésiteraient pas demain de composer avec tout régime de rechange. Ne mesurez pas les risques d’une telle action, et dans ce combat épurateur et révolutionnaire, digne d’une jeunesse qui a su garder intacte la chaleur de sa jeunesse de cœur et d’esprit, vous avez le soutien inconditionnel du Secrétaire général de l’Union soudanaise R.D.A, de tous les responsables et militants honnêtes, engagés, irréversiblement attachés à la réalisation effective de notre option socialiste. Mais pour cela, il faut que le mouvement de jeunesse soit lui-même extirpé de toute gangrène, il faut que les cadres de notre Jeunesse soient des militants courageux, des militants désintéressés, des militants qui ont un haut idéal et qui sont capables, lorsque c’est nécessaire, de faire le sacrifice suprême pour cet idéal. C’est à ce seul prix, camarades jeunes, que nous sauverons notre pays d’une nouvelle conquête impérialiste, que nous continuerons dans la voie socialiste du développement qui, pour le Secrétaire général de l’Union soudanaise R.D.A. et pour la Direction nationale, demeure une option irréversible. » C’est le début de la « Révolution active…

À l’issue du défilé monstre et du meeting des travailleurs du 20 juillet 1967, le président Modibo Keïta déclenche la chasse aux ennemis de l’option socialiste et de la Révolution  en ces termes :

« Camarades, maintenant un seul mot d’ordre doit désormais nous guider dans notre action : c’est la chasse aux ennemis de notre option, la chasse à ceux qui veulent nier ou compromettre les acquis de notre Révolution, la chasse à ceux-là qui veulent créer la confusion dans nos rangs; la chasse à ceux qui, sous le couvert de déclarations plus ou moins démagogiques avec lesquelles ils ne sont d’ailleurs pas d’accord, pensent ainsi pouvoir endormir notre peuple, tromper notre vigilance, s’installer dans toutes nos institutions afin de pouvoir, au moment opportun, trahir nos vingt années de lutte faite de sacrifices de tous ordres, vingt ans d’une lutte farouche pour sauvegarder notre dignité et notre indépendance que nous ne devrons jamais dissocier de la dignité et de l’indépendance réelle de toute l’Afrique. »

Le 22 août 1967, le CNDR fait adopter, à l’unanimité, par le Bureau politique national élu au Congrès de 1962, la décision de sa propre dissolution, la captation de ses prérogatives et responsabilités, le remplacement des sections du Parti par des comités locaux de défense de la révolution et la cooptation de nouveaux membres du CNDR.

La dissolution du Bureau politique national et des bureaux des sections est précédée et suivie de la mise à l’écart de nombreux secrétaires généraux de section et de maires, dont des dirigeants historiques du Parti et de la mise en vacance de l’Assemblée nationale. À toute occasion est réaffirmé avec force l’attachement à l’unité politique, au caractère irréversible de l’option socialiste et au leadership du président Modibo Keïta avec le slogan : « Un seul parti : l’Union soudanaise RDA ; une seule option : le socialisme ; un seul guide : Modibo, Modibo ». Peut être parce qu’ils n’avaient jamais été autant menacés !

À la faveur de ces évènements auxquels elle prend une part active, la  Milice populaire redouble d’ardeur dans la protection de l’économie nationale contre les fonctionnaires véreux  les trafiquants, les spéculateurs de tous ordres  et tente d’endiguer la dépravation des mœurs qui pousse sous la mode « yé-yé ». Dans l’exercice de ces activités, des miliciens se sont livrés, çà et là des sévices, le plus souvent corporels et parfois des plus graves. Elle a été accusée d’avoir commis de graves exactions. Ses responsables s’en défendent et s’estiment plutôt victimes de la désinformation orchestrée pour justifier le coup d’État de novembre 1968. La vérité est plus nuancée. Des miliciens ont commis des actes hautement condamnables, mais l’on doit à la vérité de reconnaître qu’en aucun moment ces pratiques condamnables ne sont devenues le fait de la majorité. Elles sont restées des actes isolées qui ne résultent pas d’une politique délibérée de répression de masse. Mieux, le Parti a mis en garde contre ces pratiques et l’utilisation politique qui pouvait en être faite contre le régime. Et, lorsqu’elle a été saisie, la Justice a sévi lourdement contre ces déviations.

Il est, pour le moins, curieux de constater que la Milice populaire, pourtant créée avant 1960, ne soit devenue si visible qu’en 1967. Où en trouver les raisons? Dans l’exacerbation des difficultés économiques ayant rendu nécessaire une intervention plus vigoureuse contre les « fossoyeurs de l’économie », la manipulation ou la défaillance de l’encadrement technique ou même les effets collatéraux des luttes intestines qui déchiraient le Parti. En tous cas, un groupe de jeunes officiers subalternes tire prétexte, entre autres, de ce qu’il a appelé « les exactions de la  Milice populaire, » pour renverser le régime de l’Union soudanaise RDA, le 19 novembre 1968 et dissoudre la Milice populaire et les brigades de vigilance.

Mais à la réflexion, l’on s’aperçoit que ces mesures ont fait exploser les effectifs de l’Armée, de la Gendarmerie, de la Police et de la Douane, tout comme la corruption et les excès reprochés à la Milice. Depuis le 19 novembre 1968 et malgré l’augmentation continue des effectifs des forces armées et de sécurité, le pays n’a plus jamais réussi à assurer de manière idoine la sécurité des personnes et de leurs biens. Aujourd’hui, les passions apaisées et les ressorts de la désinformation cassés, n’est-il pas indiquer de jeter un autre regard sur l’expérience de la Milice populaire du Mali et des Brigades de vigilance face à l’incapacité des forces classiques de défense  et de  sécurité de sauvegarder l’intégrité du territoire national et d’assurer la sécurité des biens et des personnes ?  Peut aider à cette réflexion, le règlement intérieur des Milices populaires qui disposaient notamment: « Créées en fonction des besoins spécifiques de défense et de sécurité de la République du Mali sur le plan intérieur et extérieur ainsi que dans les domaines politique et économique, les milices doivent être en état de mobilisation permanente pour la défense de nos villages et de nos frontières, de nos institutions et de notre patrimoine national (Article 19). Leur action s’étend sur l’ensemble du territoire de la République. Sentinelles permanentes au service des masses laborieuses dont elles sont issues et auxquelles elles restent soudées, les Milices populaires, par leur présence et leur action, doivent faire de chaque village malien, un centre de vigilance et de nos frontières, des zones de sécurité imperméables (Article 20) Elles ont pour mission, en temps normal, de monter la garde sur nos routes et carrefours nationaux, de détecter, cataloguer et surveiller nos pistes de brousse et de montagne, nos mares, nos pâturages, nos grottes, cavernes, puits, nos ponts, barrages, ports, aérodromes et tous les ouvrages et installations d’intérêt stratégique (Article 21).  En cas d’invasion étrangère ou de subversion intérieure, l’action première des Milices populaires tendra à l’occupation immédiate et au contrôle de tous ces points et zones stratégiques (Article 22).

Face à la situation actuelle du Mali, où même l’appui de troupes étrangères et la réouverture des bases militaires françaises ne permettent pas aux forces classiques de défense et de sécurité d’assurer la sécurité des personnes et de leurs biens, ne faut-il pas explorer d’autres voies, comme le gouvernement s’y est engagé déjà avec le nouveau Service national des jeunes ? La question est ouverte. Elle l’est aussi pour la monnaie parce que dans le domaine aussi, comme dans d’autres, l’Union soudanaise RDA avait fait le choix de l’avenir en préconisant dans la résolution économique du VICongrès de septembre 1962, la création d’une monnaie proprement africaine que beaucoup réclament aujourd’hui.

Donc, fidélité à l’esprit du 22 août  pour un Mali meilleur.

 

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