Côte d’Ivoire : déjà 25 milliards d’euros promis pour financer le PND

La somme promise au Plan national de développement du pays est presque deux fois plus importante que celle espérée. Le Premier ministre ivoirien s’est félicité de cette preuve de confiance, qui va « bien au-delà de nos attentes ».

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Ce 15 juin à Abidjan, la Côte d’Ivoire a organisé, sous l’égide de son vice-président, Tiémoko Meyliet Koné, des discussions avec ses partenaires institutionnels autour du financement de son Plan national de développement (PND) 2021-2025.

Le pays cherchait à mobiliser à cette occasion 9 335,6 milliards de F CFA, soit un peu plus de 14 milliards d’euros, il en a obtenu bien plus, sous forme de promesses. Les partenaires institutionnels présents à ce groupe consultatif se sont engagés pour un montant de quelque 25 milliards d’euros. « Un succès, bien au-delà de nos attentes », s’est enthousiasmé Patrick Achi, le Premier ministre.  Au total, ce sont 90 milliards d’euros que le pays souhaite lever pour financer ce plan national de développement (PND).

Nombreuses contributions

Parmi les partenaires techniques et bailleurs de fonds présents à la réunion, la Banque africaine de développement (BAD) a promis 8,37 milliards d’euros ; la Banque ouest-africaine de développement (BOAD) s’est engagée à verser 1 milliard de d’euros ; la Banque mondiale (BM) 3,85 milliards d’euros ; et la Banque islamique de développement (BID) 1,9 milliard d’euros.

D’après un communiqué de presse de la Délégation de l’Union européenne (UE) en Côte d’Ivoire, les Vingt-Sept souhaitent mobiliser 6 milliards d’euros pour la mise en œuvre des six axes de développement du PND. La France a quant à elle indiqué vouloir contribuer à hauteur de 4 milliards d’euros.

Transformation structurelle de l’économie

Dans son discours inaugural, Tiémoko Meyliet Koné a indiqué que l’objectif du PND est d’« assurer la transformation économique et sociale du pays, en vue d’améliorer le bien-être de la population, à travers la réduction de la pauvreté et surtout des inégalités »Ainsi, le plan mise sur une croissance de 7,65 % par an pour les cinq prochaines années, contre 5,9 % en 2016-2020. Selon la ministre du Plan et du Développement, Kaba Nialé, cela ne pourra se faire sans une transformation structurelle de l’économie ivoirienne, « afin de bâtir un pays solidaire, prospère qui produit de la richesse en abondance au profit de toutes ses populations ».

Conformément à cette même vision, Patrick Achi a déclaré que « si le Côte d’Ivoire progresse par une transformation industrielle locale bien plus forte, dans la maîtrise d’une plus grande part des chaînes de valeurs mondiales de ses cultures phares – le cacao, le café, l’hévéa, le coton, le cajou, l’huile de palme… – alors, le pays aura déjà gagné en grande partie son pari ». En ce sens, le chef du gouvernement a également souligné l’importance de l’emplacement stratégique de son pays qu’il considère être une « terre d’avenir », grâce à ses « infrastructures routières modernes et en pleine expansion, son ouverture unique sur l’océan Atlantique, son rôle de hub énergétique régional et sa fonction de porte d’entrée naturelle vers deux marchés prometteurs, celui de 130 millions d’habitants de l’Uemoa [Union économique et monétaire ouest-africain] et celui de 400 millions de la Cedeao [Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest ».

À l’issue de son discours, le Premier ministre a tenu à rassurer les partenaires financiers en indiquant que  » l’exécution du PND 2021-2025 sera menée dans le strict respect du principe de viabilité et de soutenabilité de la dette publique ».

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