Élection Présidence du Haut Conseil des Maliens de France : interview de Mr Cissé chez nos confrères du journal HOGON

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Image d’archives 13 Janvier 2013 Paris Élysée-Rencontre Maliens de France-HOLLANDE

Présidence du Haut Conseil des Maliens de France 2024 :  Mahamadou Cissé annonce sa candidature et dévoile ses projets ambitieux pour le bonheur de ses compatriotes.

Considéré comme l’un des fils du pays qui continue de servir sa patrie et ses compatriotes, M. Mahamadou Cissé, qui a occupé le poste de Vice-président du Conseil de base des Maliens de France (HCME) de 2008 à 2014, a finalement annoncé sa candidature à la présidence du Haut Conseil des Maliens de France, prévue pour le 19 mai 2024.
Dans cette interview accordée à la rédaction du journal Le Hogon, M. Cissé dévoile ses motivations principales pour candidater à la présidence du Haut Conseil des Maliens en France et promouvoir la culture malienne ainsi que le dialogue interculturel au sein de la communauté malienne en France.
Le hogon : Quelles sont vos motivations principales pour candidater à la présidence du Haut Conseil des Maliens en France ?
M. Cissé : Essentiellement pour rassembler les Maliens de France et amener la cohésion au sein de cette communauté, autrefois unie et solidaire. Aussi c’est pour défendre nos intérêts et promouvoir la coopération et le développement du Mali auprès de l’état français et de ses collectivités dans le cadre du jumelage et autres partenariats. Seule l’unité des Maliens de France permettra de relever ce défi. Nous allons mener plusieurs transformations dans l’action du HCMF, qui devront moderniser son fonctionnement, notamment l’élargissement de sa base électorale à travers le vote individuel, donc « un malien de France, une voix ! »
Le hogon : Quelles sont vos priorités si vous êtes élu président du Haut Conseil des Maliens en France ?
M. Cissé : Mettre le Haut Conseil des Maliens de France (HCMF) dans l’axe de fonctionnement digne d’une organisation de son rang : une faîtière inclusive et responsable. Car les conflits de personnes qui se manifestent après chaque élection ont considérablement affaibli le HCMF. Au point que les mandats se terminent dans l’entre-soi : le HCMF se réduit aux seuls membres du bureau, quand ceux ne se séparent pas en plusieurs chapelles avant la fin de leur mission. Nous sommes englués dans ces difficultés depuis 1992 !
C’est dire que l’histoire du HCME en France est essentiellement émaillée de divisions, de querelles de personnes autour de la légalité ou de la légitimité revendiquées par chaque partie, des années durant. Les actions d’intérêt collectif et de réponses aux attentes des Maliens de France sont ainsi nouées dans ces tiraillements souvent violents et de méchanceté gratuite, qui ont même amené des groupes à se retrouver devant la justice française pathétique et inacceptable !

Il faut gommer ce lourd passif en donnant au HCMF ses lettres de noblesse. Il faut mettre en place une gestion participative et responsable dans la transparence et l’honnêteté. Seul gage de l’élargissement de la base et de l’intéressement des Maliens de France au HCMF.
Le hogon : Comment comptez-vous renforcer les liens entre la diaspora malienne en France et le gouvernement malien ?
M. Cissé : Très sincèrement nous allons renforcer les liens entre les Maliens de France d’abord. Nous pensons que cela prendra beaucoup de temps et demandera suffisamment d’efforts. Relever ce défi permettra de renforcer la crédibilité du HCMF auprès des Maliens de France, qui sans aucun doute seront prêts et plus crédibles à s’investir dans des projets avec les gouvernements maliens et français. En d’autres termes, nous privilégions le renforcement endogène du HCMF au sein du HCME.

Le hogon : Quelles sont vos propositions pour améliorer les conditions de vie et d’intégration des Maliens vivant en France ?
M. Cissé : Nous pensons que depuis quelques années, la sociologie et les attentes des Maliens de France ont considérablement changé. Pour être efficaces et pertinentes les actions que nous allons entreprendre seront dictées par les Assises des Maliens de France, que nous allons organisées autour de nos préoccupations actuelles. Ce sera l’occasion d’établir une feuille de route la plus réaliste et la plus conforme aux attentes de notre communauté.
Le hogon : Comment envisagez-vous de promouvoir la culture malienne et le dialogue interculturel au sein de la communauté malienne en France ?
M. Cissé : Nous proposons de créer la Maison du Mali en France, qui sera le couronnement du brassage culturel au sein de la communauté malienne de France. Après la participation remarquable de la troupe de jeunes artistes talentueux aux biennales de Kayes et de Sikasso, nous avons compris que la culture malienne mérite d’être mieux connu à travers un lieu dédié et des activités pérennes.
Le hogon : Comment comptez-vous encourager l’engagement civique et la participation politique des Maliens résidant en France ?
M. Cissé : Il est reconnu à travers plusieurs actions de développement et de solidarité envers leur pays, que nous sommes engagés en permanence pour le Mali. Il suffit de se rappeler du rôle joué par la diaspora de France durant les années de braise au moment de la rébellion et l’occupation des régions nord. Ainsi que la forte mobilisation durant les différents évènements nationaux : élections présidentielles, référendum, dialogue national.
Nous allons amplifier cet engouement avec plusieurs initiatives pertinentes, en créant une Web radio de la diaspora ici en France, qui nous aidera à être à la pointe de l’information de tous.
Le hogon : Quels défis pensez-vous être les plus pressants pour la diaspora malienne en France, et comment comptez-vous les aborder ?
M. Cissé : Le défi majeur pour la diaspora malienne reste la renaissance du Haut Conseil des Maliens de l’Extérieur, qui a suscité beaucoup d’espoir lors de sa création. Sa représentation en France avait commencé à ouvrir les portes de plusieurs instruments de coopération bénéfiques aux promoteurs de projets de développement de nos collectivités locales.  Pour mieux relever les défis nous allons développer Des partenariats avec des associations Membre du Haut Conseil en France qui travaillent sur le terrain, chacune dans son domaine spécifique. Ainsi nous nous appuierons sur leur expertise et leur dynamisme pour mettre en synergie nos efforts afin de relever les différents défis.
Le hogon : Quelle est votre vision pour le rôle du Haut Conseil des Maliens en France dans les années à venir ?
M. Cissé : Le Haut Conseil des Maliens de France doit restaurer l’espoir et la fierté des Maliens dans les années à venir. Nous avons été précurseurs de la solidarité agissante et participante dans le développement de nos localités, bien avant la plupart des ressortissants africains en France. Nous devons poursuivre cette dynamique à travers de nouveaux paradigmes : l’investissement productif, la création d’entreprise, ici et au pays.
Le hogon : Comment allez-vous travailler avec d’autres organisations et institutions françaises pour soutenir les intérêts des Maliens en France ?
M. Cissé : La coopération avec d’autres partenaires français et européens est largement tributaire de la bonne organisation et du fonctionnement optimal du Haut Conseil d’abord. Ensuite le climat de confiance que nous devons créer avec les différents partenaires. Enfin la clarté et le respect des intérêts réciproques doivent être entretenus.
Le hogon : Comment comptez-vous assurer la transparence, la responsabilité et la représentativité au sein du Haut Conseil des Maliens en France si vous êtes élu président ?
M. Cissé : En mettant en place des activités diverses qui impacteront nos compatriotes et encourageront la participation d’un grand nombre de Maliens de France à la vie du Haut Conseil. Il s’agit de créer des évènements qui seront largement partagés par le maximum de Maliens de France, dans plusieurs domaines afin que chacun trouve un intérêt à participer aux activités du Haut Conseil. Le développement des RSS est un atout pour créer des temps d’échanges et d’informations Périodiques le prochain président et son bureau seront élus par le suffrage direct. « Un malien une voix »

Propos recueillis

par Tidiane Bamadio journal Hogon 

 

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