Politique

#EXCLUSIF : L’ÉMOUVANT HOMMAGE DU PRÉSIDENT GBAGBO À SON DÉFUNT FRÈRE DE SANG ABOU DRAHAMANE SANGARÉ : 

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#EXCLUSIF : L’ÉMOUVANT HOMMAGE DU PRÉSIDENT GBAGBO À SON DÉFUNT FRÈRE DE SANG ABOU DRAHAMANE SANGARÉ :

« Je tiendrai jusqu’au bout, je te le dois »

< Au-delà du parti, c’est toute la nation ivoirienne qui te doit un hommage mérité. De la faculté de droit à l’Inspection générale d’Etat en passant par le ministère des Affaires Étrangères, tu es resté un grand serviteur de l’Etat à la conscience incorruptible.

Soumis aux mêmes souffrances, notre destin commun nous a portés de l’unicité politique à l’unicité familiale. Une fraternité née des épreuves nous unit. Tu me l’as prouvé une fois encore, un jour d’avril 2011, lorsque tu as décidé de venir avec ta mère, que dis-je notre mère, te joindre à nous à la résidence du Président de la République de Côte d’Ivoire, déjà à feu et à sang à cause des bombardements que nous subissions. J’ai encore en mémoire les termes du courrier que tu m’as envoyé, en ces temps incertains pour nos vies, pour me témoigner ta fraternité. Ce trait singulier de fidélité et de loyauté aux combats justes a dû se forger grâce à notre référent commun, Soundjata Kéïta, le roi du Manding qui ne cessait de rappeler à ses sujets que: « En certains moments, la mort vaut mieux que le déshonneur (saya kafissa maloya lâ). Homme très peu bavard et fuyant les honneurs mondains, tu te serais contenté de très peu d’hommages. Peut-être même pas du tout. Mais Sangaré excuse-moi, pour une fois, une seule fois, j’outrepasse ta volonté. Je me suis permis de parler un peu de toi. Pour le reste, ta réputation d’honnêteté et d’incorruptibilité, qui ne s’éteindra jamais, constitue le plus grand témoignage de ta vie. En effet, une sagesse africaine rappelle, à juste titre, que « la mort enfouit le corps de l’homme mais jamais sa réputation ». Je t’entends me dire, Laurent n’abandonne pas. Sang, je te le promets, au nom de notre engagement commun, jamais je n’abandonnerai. Je reste à la tâche même privé de liberté. Je tiendrai jusqu’au bout. Je te le dois.
Maintenant, mon cher Sang, repose en paix. Que ton âme ne soit point troublée. Tu as mené le bon combat. Tu as parcouru le chemin sans répits. Tu as droit au repos que méritent tous les combattants des causes justes.
Merci Sang, merci pour tout, infiniment merci.>>

Très fraternellement,

Laurent GBAGBO.

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