Le Ghana a achevé samedi soir un scrutin crucial pour son avenir politique. Les élections présidentielles et législatives, organisées dans ce pays autrefois considéré comme un modèle de stabilité démocratique en Afrique de l’Ouest, interviennent dans un contexte économique particulièrement difficile.
Les 18,7 millions d’électeurs inscrits ont dû choisir entre 12 candidats à la présidentielle, mais le duel s’est principalement joué entre Mahamudu Bawumia, vice-président sortant et candidat du Nouveau Parti Patriotique (NPP), et John Dramani Mahama, ancien président représentant le Congrès National Démocratique (NDC).
Les deux adversaires ont fait campagne sur des promesses économiques, dans un pays frappé par une inflation galopante et un chômage endémique. Le cedi, la monnaie nationale, a fortement chuté, réduisant le pouvoir d’achat des ménages. « Nous espérons que le prochain gouvernement apportera un développement massif », confie Prince Ofosu Amoafo, un électeur de 36 ans.
Malgré ces espoirs, beaucoup expriment un sentiment de désillusion. Ruth Mensah, une habitante de Nima, un quartier populaire d’Accra, n’a pas voté, affirmant : « Je ne vois pas comment voter pourrait changer ma vie. »
Les premiers résultats devraient être annoncés dans les jours à venir. Alors que le Ghana traverse l’une des pires crises économiques de son histoire, le prochain gouvernement devra répondre aux attentes d’une population en quête de solutions concrètes.