L’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) a annoncé mercredi la suspension du Niger, où un régime militaire a renversé le 26 juillet dernier le président élu Mohamed Bazoum.
Le conseil permanent de l’OIF, réuni mardi en session extraordinaire par visioconférence, « a prononcé la suspension de la République du Niger » avec effet immédiat, à l’exception des programmes « bénéficiant directement aux populations civiles, et ceux concourant au rétablissement de la démocratie », selon un communiqué envoyé mercredi à l’AFP.
L’OIF a également appelé à la « libération immédiate et sans conditions du président Mohamed Bazoum » et de sa famille, toujours séquestrés dans sa résidence présidentielle avec sa femme Haziza et leur fils Salem.
La Francophonie a par ailleurs exigé le « rétablissement rapide de l’ordre constitutionnel et de la démocratie au Niger » et a appelé les autorités de transition à établir « un chronogramme de sortie de transition avec une durée limitée dans le temps ».
Basée à Paris, l’organisation internationale de la Francophonie compte 88 États et gouvernements avec pour mission de promouvoir la « langue française et la diversité culturelle et linguistique », « la paix, la démocratie et les droits de l’Homme », ou encore « d’appuyer l’éducation ».
Mi-décembre, la Cour de justice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), dont le Niger fait partie, avait ordonné au nouveau pouvoir nigérien « la mise en liberté immédiate et sans condition » de M. Bazoum et de sa famille.
La CEDEAO avait toutefois reconnu quelques jours plus tôt pour la première fois que Mohamed Bazoum a « été effectivement renversé par un coup d’État militaire ». Si elle avait annoncé la suspension du Niger de ses « organes de décision » jusqu’au rétablissement de l’ordre constitutionnel dans le pays, elle avait dans la foulée repris langue avec le pouvoir militaire à Niamey.