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Pierre Nkurunziza, le président du Burundi, est mort

Au pouvoir depuis 2005, Pierre Nkurunziza devait achever son mandat en août.

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Le président burundais, Pierre Nkurunziza, âgé d’une cinquantaine d’années, est mort lundi 8 juin des suites d’une attaque cardiaque, a annoncé mardi le gouvernement burundais.

« Le gouvernement de la République du Burundi annonce avec une très grande tristesse aux Burundais et à la communauté internationale le décès inopiné de son excellence Pierre Nkurunziza, président de la République du Burundi, survenu à l’hôpital du Cinquantenaire de Karuzi, suite à un arrêt cardiaque », peut-on lire dans le communiqué.

Le texte précise qu’après avoir assisté à un match de volley-ball samedi 6 juin, Pierre Nkurunziza a dans la nuit du 6 au 7 ressenti un malaise et « s’est vite rendu à l’hôpital »« Le dimanche, son état de santé s’est amélioré et il s’est entretenu avec les personnes qui étaient à côté de lui. » « A la très grande surprise » de chacun, dans la matinée « du lundi 8 juin 2020, son état de santé a brusquement changé avec un arrêt cardiaque ». L’équipe médicale a tenté pendant « plusieurs heures » de le réanimer.

« Guide suprême du patriotisme »

L’élection présidentielle burundaise, précédée par des violences, puis suivie d’irrégularités lors du dépouillement, s’est conclue, le 25 mai, par la victoire annoncée d’Evariste Ndayishimiye, le successeur désigné de Pierre Nkurunziza, qui ne s’était pas représenté. Le mandat de Pierre Nkurunziza devait se terminer en août.

Au pouvoir depuis 2005, Pierre Nkurunziza s’était présenté pour un troisième mandat très controversé en 2015. Cette candidature avait plongé le pays dans une crise politique majeure qui a fait plus de 1 200 morts et contraint 400 000 Burundais à l’exil.

Pierre Nkurunziza devait bénéficier, après la fin de son mandat, d’une prime d’un demi-million d’euros, d’une grande maison de fonction et d’un salaire. Il comptait aussi, et surtout, continuer d’exercer une influence et avait été investi récemment du titre de « guide suprême du patriotisme ». L’expression laissait le champ ouvert aux interprétations. Dans son communiqué, le gouvernement a annoncé un deuil national de sept jours à compter de ce mardi.

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