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Mort de l’Ancien Premier Ministre Soumana Sacko et président du CNAS-FASO HERE.

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Un grand baobab se couche.Il etait surtout convaincu que: » lorsque la religion sert de carburant politique,il perd du coup toute sa spécificité. »
Nous le comptions parmi les grands favoris à l’oree des élections présidentielles de 2013.Notre intention était bonne et notre confiance absolument grande, quant aux immenses et exceptionnelles qualités d’homme d’Etat de Soumana Sacko.Notre optimisme débordant n’a pas suffi à provoquer cette grande ruée des électeurs en faveur de l’intrépide Zou.
Premier ministre sous la transition démocratique de Mars 91, il avait laissé dans l’opinion publique malienne une image de rigueur et d’intégrité morale à nulle autre pareille.
Cependant cette confiance démesurée en soi a été si forte que les « stratèges » de sa campagne n’avaient pas pris la pleine mesure des capacités de nuisance des forces négatives et rétrogrades qui pouvaient bien se dresser sur son chemin. La corruption qui se pratiquait naguere de façon marginale sous les régimes précédents avait en atteint des proportions presque hallucinantes, quand il n’est pas seulement devenu un sport national. Pis encore, le mérite individuel n’est plus considéré comme une grande vertu. Les promotions sociales et politiques obéissent surtout à des critères egoistes et partisans: »Si tu n’es pas avec moi, tu es contre moi. »dit l’adage.
Les postes de nomination ou de promotion obéissent toujours aux mêmes règles.
Le président du CNAS-FASO HERE, Soumana Sacko pouvait- il vraiment rebondir sur la scène politique et faire entendre sa propre musique ? Peu connu par une jeunesse apolitique et tournée plutôt vers la recherche du gain facile et des promotions rapides, il etait difficile dans ces conditions de voir ce « rédempteur » accéder à la magistrature suprême par la voie des urnes.
C’est un homme politique malien qui a clairement refusé toute forme de compromis ou de compromission avec les « religieux », car il etait convaincu que lorsque la religion sert de carburant politique, il perd du coup toute sa spécificité. Manque de réalisme ? Ou la simple démonstration de la formule célèbre du philosophe français Régis Debray, à savoir : « Un homme d’État est celui qui veut les conséquences de ce qu’il veut. »
Sur un plan purement politique, les modestes résultats de ce parti n’ont jamais permis de faire une analyse rigoureuse à partir de ses chiffres electoraux, a cause surtout de la volatilité et de la mobilité de l’électorat malien.
Sous la houlette de l’ancien PM, son parti avait rejette l’accord d’Alger, parce qu’il violait à ses yeux la constitution du 12 janvier 1992 et ne comprenait pas l’attitude du premier ministre Modibo Keita (sous IBK), a vouloir défendre à tout prix l’indefendable..
Source:
Bacary Camara /le Phenix

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