Politique

Guerre en Ukraine : La déchéance de Poutine

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Vladimir Poutine peut continuer de bombarder l’Ukraine et de tuer encore davantage de civils, il n’en reste pas moins que ses jours sont comptés.

Selon d’anciens collaborateurs de haut niveau du dictateur qui sont réfugiés dans les capitales occidentales, le dirigeant russe est coupé de la réalité du terrain.

Ses collaborateurs qui le craignent n’osent même pas lui communiquer certaines informations qui le plongeraient dans une colère effrayante dont eux-mêmes feraient les frais.

Si cela n’étonne personne, c’est que la même chose s’est produite aux États-Unis. Le journaliste Bob Woodward a raconté dans un livre sur Donald Trump que certains hauts fonctionnaires écartaient des documents exigeant la signature du président, conscients qu’il entrerait dans un état de folie soudaine aux conséquences terribles pour le pays et pour leur avenir professionnel. D’ailleurs, nombre de hauts personnages de l’État ont démissionné durant sa présidence incohérente.

Crime de guerre

Poutine vient de dépasser les bornes, si l’on peut s’exprimer ainsi, en pilonnant toute la nuit la plus grande centrale électrique nucléaire d’Europe dans le centre de l’Ukraine. Le fait d’avoir sciemment ciblé cette centrale constitue un crime de guerre selon les conventions internationales.

Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a beau répéter que son pays s’engageait à faire tout son possible pour arrêter Poutine, le mal est fait. En pilonnant ce site qu’elle a maintenant capturé, l’armée russe fait réapparaître le spectre d’une escalade nucléaire et paralyse la planète.

La question est de savoir jusqu’à quand les autorités militaires russes vont exécuter les ordres de Poutine, qui avait, à ce jour, épargné l’usage du nucléaire. À travers la planète jusqu’au fond du Québec, qui peut concevoir l’apocalypse ?

Les milliers de Russes courageux qui descendent dans la rue à Moscou pour manifester contre la guerre en Ukraine savent qu’ils seront arrêtés sur-le-champ et pourront encourir une peine de prison. Mais peut-on croire que la population russe actuelle, qui n’a connu que quelques tentatives d’ouverture à la liberté lors de l’effondrement du mur de Berlin, puisse se révolter contre Poutine ? C’est lui qui fait trembler ses généraux, sème la peur dans la population et contrôle d’une main ferme tous les oligarques et autres courtisans, qui chantent ses louanges depuis vingt ans en échange de milliards et autres faveurs.

Passé sanguinaire

Poutine est habité par le souvenir du tableau idyllique de la grande Russie à l’époque de l’Union soviétique, qu’il tente de recréer en occupant l’Ukraine, et par la suite, les pays voisins. La destruction physique et le meurtre des populations civiles n’ont jamais été des obstacles pour lui dans le passé lors de ses guerres en Tchétchénie, en Géorgie et en Crimée.

Staline a été responsable de l’extermination par la faim de cinq millions de Soviétiques, dont quatre millions d’Ukrainiens en 1932 et 1933. La grande famine a été cachée par le maître du Kremlin et délibérément ignorée par les journalistes internationaux en poste alors à Moscou.

Poutine continue son œuvre en un sens avec les armes nucléaires à sa portée cette fois. Est-ce donc dans son entourage immédiat à Moscou qui s’oppose secrètement à ses actions qu’il faut chercher la solution au carnage qui s’annonce et qui bientôt s’accomplira ?

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