Les heurts entre les forces de sécurité et les manifestants au Sénégal ont fait 15 morts depuis jeudi et la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko à deux ans de prison pour corruption de la jeunesse.
Alors que la tension était encore vive samedi dans la capitale Dakar, le gouvernement est sorti de son silence. Le ministre sénégalais de l’intérieur a dénoncé une volonté de déstabilisation du pays. Non sans évoquer une main noire extérieure.
« Notre pays a fait l’objet d’attaques, mais d’attaques de la part de forces occultes, comme je l’avais indiqué en 2021. A l’époque, ça avait suscité des critiques et puis on m’a même prêté l’intention de confondre des manifestants pacifiques sénégalaises à des forces destructrices. Les évènements de ces derniers jours semblent avoir ouvert les yeux aux plus sceptiques. ». a déclaré Antoine Félix Diome.
Face à ces forces occultes présumées, le gouvernement sénégalais dit veiller au grain. Environ 500 arrestations » ont été menées depuis le début de la contestation selon les chiffres par le pouvoir.
« Aujourd’hui autant que jamais, les Sénégalais sont debout. Je parle des vrais Sénégalais. Je ne parle pas de ces Sénégalais qui ont voulu attiser le feu, déstabiliser le pays, fuir le pays et disparaître dans la nature, parce qu’aujourd’hui ils vivent la torpeur. Voilà des gens qui sont irresponsables. Ils ont appelé à des manifestations. Ils ont appelé à ce que les édifices publics soient brûlés. Ils ont appelé à l’effondrement de l’Etat. », a déclaré Mame Mbaye Niang, ministre sénégalais du tourisme et membre de la coalition présidentielle.
Face au climat sécuritaire délétère dans le pays, l’armée a été déployée autour de points stratégiques. Alors que les appels au calme se multiplient. Les Etats-Unis se sont dits samedi « préoccupés et attristés » par ces violences.