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France-Gabon : l’ex-Miss Sonia Rolland mise en examen dans l’affaire des « biens mal acquis »

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L’actrice franco-rwandaise est poursuivie à Paris pour recel de détournement de fonds publics, de corruption et d’abus de bien sociaux. En cause, un appartement dans le XVIe arrondissement de Paris offert en 2003 par l’ancien président gabonais Omar Bongo Ondimba.

Sonia Rolland, l’ancienne Miss France 2000 devenue actrice, a été mise en examen le 30 mai dans l’affaire des « biens mal acquis », selon une information du quotidien français Le Parisien, confirmée par son avocat .

Les enquêteurs se penchent sur les conditions dans lesquelles l‘ancien chef de l’État gabonais Omar Bongo Ondimba lui a offert un appartement en 2003.

Dans ce dossier judiciaire ouvert il y a plus de dix ans, la Franco-Rwandaise avait été entendue le 6 janvier 2021 sous le régime du suspect libre à l’Office central de répression de la grande délinquance financière (OCRGDF), sur des faits de recel de blanchiment de détournement de fonds publics, ont indiqué une source judiciaire et une source proche du dossier.

Cadeau à 800 000 euros

Sonia Rolland s’est expliquée sur un cadeau qu’elle avait reçu des époux Bongo Ondimba, un appartement dans le 16e arrondissement de Paris d’une valeur de 800 000 euros, sous le régime d’une société civile immobilière (SCI). Selon le journal français Libération, elle a raconté avoir rencontré en 2001 Edith Bongo Ondimba, l’épouse de l’ancien président gabonais, alors que celle-ci parrainait des concours de Miss en Afrique. En 2002, l’ex-Première dame lui aurait dit qu’elle lui ferait un cadeau afin de la remercier pour l’image qu’elle véhiculait de l’Afrique.

L’acquéreur de l’appartement serait une société de décoration française, qui avait une filiale au Gabon « détenant un compte dans une banque locale, sur lequel ont été déposées pendant des années des valises de cash, livrées par des collaborateurs de Bongo Ondimba », écrit le quotidien.

Sonia Rolland a plaidé la naïveté. Elle a toujours assuré ne rien savoir du montage financier et des malversations qui se cachaient derrière l’achat de cet appartement et a souligné son jeune âge à l’époque – l’ancienne Miss avait alors 22 ans.

Condamnation

Depuis 2010, la justice française enquête sur le patrimoine considérable amassé en France par Omar Bongo Ondimba et d’autres chefs d’État africains. En avril 2016, des biens immobiliers à Paris et à Nice, sur la Riviera française, appartenant à la famille du président gabonais Ali Bongo Ondimba – le fils d’Omar Bongo Ondimba, qui a succédé à son père à la tête du pays en 2009 – ont été saisis. Puis en 2017, le juge d’instruction a annoncé son intention de clore le volet gabonais de l’enquête, sans n’avoir prononcé aucune mise en examen, prélude donc à un non-lieu. Mais quelques mois plus tard, un nouveau juge a relancé les investigations.

Dans le dossier équato-guinéen, Teodoro Nguema Obiang Mangue, le fils du président Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, a été condamné. Il a écopé en 2017 de trois ans de prison et de 30 millions d’euros d’amende avec sursis pour « blanchiment d’abus de biens sociaux ».

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