Un ex-policier burundais cherche à devenir le premier député de couleur de Grèce. La victoire de Spiros Richard Hagabimana lors du vote du 21 mai serait historique en Grèce où les migrants occupent rarement des postes officiels.
C’est un parcours singulier que celui de Spiros Richard Hagabimana.
Il avait été emprisonné dans son Burundi natal il y a à peine 8 ans pour avoir refusé d’ouvrir le feu sur des manifestants antigouvernementaux en tant qu’officier haut gradé de la police nationale.
Candidat du parti conservateur Nouvelle Démocratie, sa victoire serait historique dans un pays où les migrants occupent rarement des postes officiels et où, il y a moins de 10 ans, le parti d’extrême droite Aube dorée était la troisième force politique avec un agenda farouchement anti-immigrés.
« Le racisme ne peut être combattu uniquement avec des mots. Le racisme est combattu par des actions quotidiennes. Lorsque l’autre personne a peur de l’inconnu, vous devez lui donner l’occasion d’entrer en contact avec ce dont il a peur » affirme-t-il.
Signe que la société grecque commence à changer, un autre candidat de couleur, Nikodimos-Maina Kinyua, le fondateur d’origine kenyane d’ASANTE, une organisation non gouvernementale d’aide aux migrants, se présente également.
Il défend les couleurs du parti de gauche Syriza à Athènes.
Cette candidature est néanmoins considérée comme ayant moins de chance de remporter un siège.