À New York, mercredi, le secrétaire général de l’ONU a critiqué les compagnies pétrolières responsables d’émissions de CO2.
Antonio Guterres a proposé aux pays membres de les taxer plus lourdement afin de financer les pertes et dommages subis par les populations à travers le monde. Un discours prononcé à l’occasion de la journée mondiale de l’environnement ,a déclaré que les émissions mondiales de dioxyde de carbone devaient diminuer de 9 % chaque année jusqu’en 2030 pour que l’objectif de 1,5 degré puisse être maintenu : cette année, une vague de chaleur brutale a déjà frappé l’Asie avec des températures record, ratatinant les récoltes, fermant les écoles et tuant des gens. De New Delhi à Bamako, en passant par Mexico, les villes sont en proie à la canicule. Aux États-Unis, de violentes tempêtes ont détruit des communautés et des vies. Nous avons vu des catastrophes dues à la sécheresse se déclarer dans toute l’Afrique australe, et des eaux extrêmes inonder la péninsule arabique, l’Afrique de l’Est et le Brésil », explique António Guterres, Secrétaire général des Nations Unies.
Antonio Guterres propose également d’interdire aux compagnies pétrolières de faire de la publicité dans les médias, comme cela se fait dans certains pays pour l’industrie du tabac. Pour réduire les émissions de dioxyde de carbone, il recommande de lever les subventions sur les produits pétroliers qui maintiennent les prix bas pour les consommateurs : le changement climatique est comme une taxe cachée que paient les gens ordinaires, les pays et communautés les plus vulnérables. Pendant ce temps, les parrains du chaos climatique, l’industrie des combustibles fossiles, engrangent des bénéfices record et se régalent de milliers de milliards de dollars de taxes payées par les contribuables.
Pour le patron de l’ONU, il est temps de mener une action globale et équitable pour atténuer les impacts du changement climatique et protéger les populations les plus vulnérables. Il espère que ces différentes mesures seront entendues au sommet du G 20 prévu en juillet au Brésil.