La Biélorussie n’empêchera pas les migrants de traverser la frontière avec l’Union européenne. C’est en substance la déclaration faite par le président de ce pays d’Europe de l’Est, Alexandre Loukachenko dans une interview à la télévision d’État russe diffusée lundi.
Il a déclaré que l’UE, y compris la Pologne, avaient cessé sa coopération avec la Biélorussie sur les questions frontalières.
« Ils (l’UE et la Pologne) ont imposé des sanctions et ont cessé de coopérer avec nous concernant les frontières », a déclaré Loukachenko.
Des milliers de migrants tentent d’entrer dans l’UE via la Biélorussie depuis des mois.
Loukachenko a déclaré que la Biélorussie ne les retiendrait pas à la frontière ni ne les empêcherait de traverser.
« Ils (l’UE et la Pologne) ont arrêté de construire ces centres (pour les migrants). Nous leur avons dit que nous n’amasserions pas de migrants, et ils s’y sont précipités en masse. Et pour eux, pour toute l’Union européenne, c’est un désastre », a-t-il déclaré.
Loukachenko, qui a fait ce commentaire lors d’une interview de grande envergure diffusée lundi, a été accusé par les autorités de l’UE d’utiliser la migration comme une arme en attirant des personnes vers son pays pour trouver un point d’entrée plus facile dans l’Union que les routes plus dangereuses à travers la mer Méditerranée.
La Pologne et l’UE affirment que les migrants, qui ont voyagé jusqu’aux anciens pays soviétiques depuis des pays aussi éloignés que le Moyen-Orient et l’Afrique, sont devenus des pions dans les efforts de la Russie et de la Biélorussie pour déstabiliser l’Europe, qui a soutenu l’Ukraine dans sa défense contre l’invasion russe il y a plus de deux ans.
