
Mali-Info : Madame la Vice-Présidente, une assemblée de “renouvellement” serait annoncée ce dimanche 14 décembre à Bamako par les derniers soutiens de Mohamed Chérif Haïdara. Quelle est votre réaction ?
Nana Sissoko : Je vais être très claire : ce qu’ils préparent n’a aucune valeur, ni associative, ni juridique. Ils jouent avec quelque chose qu’ils ne comprennent pas : la justice malienne, et surtout les décisions définitives de la Cour suprême.
Depuis ma plainte du 9 février 2024, leur mentor a pris la fuite. Ses derniers soutiens, eux, n’auront pas l’occasion d’échapper aux responsabilités.
La Cour suprême a tranché après sept ans de procédure. Le 11 novembre, le Ministère de l’Administration Territoriale a confirmé officiellement le bureau du Président Dramé Baidy.
Malgré cela, ils tentent une opération clandestine, organisée en coulisses, sans annonce publique. Ce n’est pas un congrès : c’est une tentative d’insoumission à une décision de justice. Et la conséquence sera immédiate.
Mali-Info : Ils affirment que seul le récépissé de Haïdara a été annulé, pas celui du Président fondateur, Mahamane Hamidou Touré dit Lamine. Que leur répondez-vous ?
Nana Sissoko : Qu’ils arrêtent de manipuler l’opinion.
Ce n’est pas seulement un récépissé qui a été annulé : c’est tout leur bureau qui a été jugé illégal. Absolument tout. Ils veulent maintenant se débarrasser de Haïdara pour sauver leur peau. C’est trop tard. La justice les a déjà identifiés, déjà catégorisés, déjà tranchés. Quiconque essaiera de prendre la place de Haïdara dans l’illégalité portera les mêmes responsabilités que lui.
Et je l’annonce officiellement :
dans quelques jours, je serai à Bamako. Pas en visite, mais pour faire appliquer la décision de la Cour suprême.
Ceux qui pensent qu’ils pourront jouer avec la loi auront, non pas un communiqué en face d’eux, mais la justice malienne elle-même.
Mali-Info : Quel message adressez-vous à ceux qui appellent à l’unité ou au rassemblement ?
Nana Sissoko : L’unité ne peut pas se construire avec des gens qui défient l’État. Le Président Dramé Baidy a appelé au dialogue, il a ouvert la porte à tous. Certains ont répondu. D’autres se cachent derrière Bamako pour parler au nom d’une diaspora qu’ils ne représentent pas.
Les soi-disant représentants qui siègent au CNT au nom de la diaspora n’ont organisé aucune rencontre en quatre ans. Zéro contact, zéro consultation, zéro légitimité.
Il est temps d’appliquer strictement le Statut des Maliens de l’Extérieur :
Toute personne résidant plus de six mois au Mali n’est plus de la diaspora.
Cette règle va exclure beaucoup de monde. Et elle sera appliquée.
Et je veux que ce message soit entendu sans interprétation :
À Paris comme à Bamako, toute personne qui parlera au nom du CSDM sans mandat légal recevra une plainte dans les jours qui suivent.
Ce n’est pas une menace.
C’est une procédure.
Et elle sera exécutée sans hésitation.
Toute tentative de se faire passer pour représentant du CSDM, tout acte public ou prise de parole frauduleuse, entraînera des suites judiciaires immédiates. Nous n’avertirons pas deux fois.
Nana Sissoko (conclusion) :
La diaspora malienne n’est pas une scène de théâtre. Elle doit être dirigée par ceux qui y vivent réellement. Le CSDM revient avec autorité, détermination et légitimité .Ceux qui persistent dans l’illégalité seront arrêtés net.
La page est tournée. La fermeté commence maintenant.
Mali-Info
Mohamed Cherif Dicko