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Nigeria : le parti au pouvoir se désigne un nouveau chef avant 2023

La nomination d’Abdullahi Adamu est censée permettre de surmonter les luttes intestines au sein de l’APC avant les élections présidentielle et législatives.

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Le parti au pouvoir au Nigeria, All Progressives Congress (APC), a nommé un nouveau dirigeant lors d’une convention nationale censée permettre de surmonter les luttes intestines avant les élections de 2023 dans le pays le plus peuplé d’Afrique.

La convention de l’APC est la dernière étape avant les primaires qui se tiendront plus tard cette année pour désigner un candidat à la présidence. Le chef de l’Etat Muhammadu Buhari, élu en 2015 et en 2019, quittera le pouvoir après deux mandats.

Des milliers de partisans et de délégués se sont rassemblés samedi 26 mars dans un stade de la capitale Abuja. Tard dans la nuit, un consensus s’est dégagé pour désigner à la tête du parti Abdullahi Adamu, un sénateur qui avait le soutien de M. Buhari, selon le comité électoral de l’APC.

« Je devais intervenir dans la crise de leadership qui était sur le point de provoquer la confusion, a déclaré M. Buhari dans un communiqué. Nous devons éviter la surchauffe politique et ne pas laisser nos différences déchirer et frustrer le parti. »

Intenses tractations

Le changement de direction à l’APC avait suscité d’intenses tractations ces dernières semaines, impliquant notamment les puissants gouverneurs des Etats et les principales figures du parti pour tenter de parvenir à un consensus. Formé à partir d’une alliance de plusieurs partis en 2013, l’APC a réussi à l’emporter en 2015 sur le Parti démocratique du peuple (PDP), longtemps au pouvoir, qui était alors aux prises avec ses propres scissions internes.

Muhammadu Buhari, un ancien général de l’armée élu sur la promesse d’améliorer la situation sécuritaire et de lutter contre la corruption, se retire avec un bilan très critiqué. Le Nigeria est toujours aux prises avec une insurrection djihadiste dans le nord-est du pays, tandis que le nord-ouest a été durement touché par les bandes criminelles à l’origine d’une série d’attentats et d’enlèvements massifs.

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La première économie d’Afrique peine à se remettre de la crise sanitaire, avec des pénuries de carburant et d’électricité de plus en plus fréquentes qui impacte les opérateurs économiques, mais aussi les Nigérians accablés par le coût de la vie. Plusieurs candidats à la présidence se sont déjà déclarés, notamment l’ancien gouverneur de l’Etat de Lagos et homme fort de l’APC, Bola Tinubu, et l’ancien vice-président Atiku Abubakar.

 

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