Fatoumata Kébé, née en 1985, est une astrophysicienne et une éducatrice française. Elle est spécialisée dans les débris spatiaux. Elle a été nommée par le magazine Vanity Fair comme l’une des Françaises les plus influentes au monde en 20182.
Jeunesse et éducation
Fatoumata Kébé est née à Montreuil et a grandi à Noisy-le-Sec où elle passe un baccalauréat scientifique3. Son père, cariste, et sa mère, femme de ménage, sont originaires de la région de Kayes au Mali3. Elle s’intéresse à l’espace après avoir découvert l’encyclopédie astronomique de son père à l’âge de huit ans4. Sa planète préférée est Saturne5. Après une licence en ingéniérie mécanique à l’université Pierre-et-Marie-Curie6, elle obtient dans la même université un master en mécanique des fluides7, pour lequel elle a passé sa dernière année à étudier l’ingéniérie spatiale à l’université de Tokyo6. Elle prépare ensuite un doctorat en astronomie à l’Institut de mécanique céleste et de calcul des éphémérides8, et soutient en décembre 2016 sa thèse intitulée Étude de l’influence des incréments de vitesse impulsionnels sur les trajectoires de débris spatiaux, à l’université Pierre-et-Marie-Curie9. Elle s’intéresse particulièrement aux « débris humains » issus de la conquête spatiale3.
En 2015, elle est l’un des visages de l’exposition Space Girls Space Women au Musée des arts et métiers sur les femmes dans le milieu spatial8.
Elle a lancé le projet Connected Eco, avec la coopération de femmes au Mali pour protéger l’environnement de l’agriculture intensive8,10. Le projet a gagné le prix des jeunes innovateurs de l’union internationale des télécommunications3. Elle est également responsable de l’association Éphémérides, qui organise des ateliers d’astronomie dans les quartiers sensibles11,10. Elle fait également partie de deux associations qui militent en faveur des carrières féminines dans l’astronomie : Femmes et Sciences et Women in Aerospace12.
