- La 26e Conférence des Nations unies sur le climat a démarré ce dimanche à Glasgow, en Ecosse, tandis que le G20 de Rome s’achevait le même jour. Simple tour de chauffe, cette première journée a marqué l’ouverture procédurale des négociations, les représentants de 196 pays et de l’Union européenne, eux, étant attendus en Ecosse ce lundi pour négocier et s’engager plus concrètement afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES). Ils ont jusqu’au 12 novembre.
- Les dirigeants du G20 se sont entendus ce dimanche sur un objectif de limitation du réchauffement climatique à 1,5°C au-dessus des niveaux préindustriels, avec une formulation plus ambitieuse que dans l’accord de Paris, selon plusieurs sources proches des négociations. Pour autant, les associations environnementales ont dénoncé des demi-mesures. Le chef de l’ONU, António Guterres, a même évoqué des «espoirs déçus».
- Le Premier ministre britannique Boris Johnson a estimé ce dimanche en fin d’après-midi que si la COP26 sur le climat échoue à Glasgow, «tout échoue», insistant sur l’urgence à agir. Il a fait écho aux propos du président de la COP26, Alok Sharma, qui, à l’ouverture du sommet, a déclaré que ce dernier était le «dernier espoir» de limiter le réchauffement à +1,5°C.
Le chef de l’ONU dit quitter le G20 de Rome avec des «espoirs déçus». Les membres du G20 étaient pourtant attendus au tournant. Le sommet s’est pourtant achevé ce dimanche à Rome sur des «espoirs déçus» après le consensus en demi-teinte des grandes économies de la planète dans la lutte contre le réchauffement climatique. «Je salue l’engagement renouvelé du G20 en faveur de solutions au niveau mondial, mais je quitte Rome avec des espoirs déçus – même s’ils ne sont pas enterrés», a déclaré le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, sur Twitter. «En route vers la COP26 à Glasgow pour maintenir l’objectif de 1,5°C», a-t-il ajouté.
C’est parti pour la COP26, sommet du «meilleur et dernier espoir». Avant d’entrer dans le vif du sujet lundi, la COP s’est ouverte ce dimanche à Glasgow en Ecosse, pour deux semaines, avec une mise en demeure pressante des organisateurs d’arriver à des décisions concrètes et non plus des promesses oubliées en quelques jours.
«Si Glasgow échoue, tout échoue», avertit Boris Johnson. Le Premier ministre britannique Boris Johnson a estimé ce dimanche en fin d’après-midi que si la COP26 sur le climat échoue à Glasgow, «tout échoue», insistant sur l’urgence à agir. «Nous avons fait des progrès raisonnables au G20 […], mais ce n’est pas assez», a décrété le dirigeant britannique lors d’une conférence de presse à Rome à l’issue du sommet de Rome. «Les chances de progrès à Glasgow» sont «une question de volonté», a-t-il poursuivi.
Le G20 arrive à la COP26 avec un accord qui ne convainc qu’à moitié. Les pays du G20 n’arriveront pas les mains vides à Glasgow, mais les engagements sur lesquels ils se sont entendus ce dimanche à Rome laissent sur leur faim les organisations de défense de l’environnement. «Si le G20 était une répétition en costume pour la COP26, alors les leaders mondiaux ont raté leur réplique», a tancé Jennifer Morgan, directrice exécutive de Greenpeace International. Et de dénoncer un communiqué final du G20 «faible, manquant d’ambition et de vision». «Tout ce que nous avons vu, c’était des demi-mesures plus que des actions concrètes», a renchéri Friederike Röder, vice-présidente de Global Citizen.
Les sept dernières années devraient être les plus chaudes jamais enregistrées. Températures moyennes de l’atmosphère et de l’océan au plus haut, élévation du niveau de la mer à un nouveau sommet, chaleurs et précipitations extrêmes… L’Organisation météorologique mondiale dresse un état des lieux glaçant du climat de la planète dans son rapport provisoire pour 2021 publié ce dimanche.
Un arbre sur une caténaire barre la route de la COP26 à des voyageurs. Une foule de passagers espérant se rendre en train à Glasgow s’est retrouvée bloquée ce dimanche à la gare de Euston à Londres en raison d’une interruption du trafic due à la chute d’un arbre sur une caténaire. En raison de l’ampleur des perturbations, la compagnie ferroviaire Avanti West Coast, qui dessert notamment Glasgow depuis Euston, a conseillé sur Twitter aux voyageurs de ne pas se déplacer, ajoutant toutefois essayer de trouver des itinéraires alternatifs.
«Droit à l’information : RSF et plus de 60 journalistes spécialistes de l’environnement alertent la COP26.» Reporters sans frontières, avec plusieurs dizaines de journalistes spécialisés «de 34 nationalités différentes», lancent un appel dans lequel ils «dénoncent les entraves qui limitent le droit d’informer sur ces questions [environnementales].» «Constatant les dangers liés à la couverture des sujets environnementaux dans certaines régions du monde – au moins 21 journalistes ont été tués en vingt ans pour avoir enquêté sur ces sujets sensibles –, RSF et les journalistes signataires demandent également la mise en œuvre concrète du droit international sur la protection des journalistes.»
«Reforestation compensatoire» en Inde : l’arbre qui gâche la forêt. Tiraillé entre sa volonté de développement et ses engagements environnementaux, New Delhi a mis en place un mécanisme pour permettre de lutter contre le déboisement en vue de respecter l’un de ses trois engagements pris en 2015 lors de la COP21 de Paris : accroître la couverture forestière du pays pour créer d’ici à 2030 un «réservoir à carbone de 2,5 à 3 gigatonnes». Mais derrière le mirage de ces nouvelles plantations, les pratiques se révèlent inquiétantes.
L’éco-anxiété au cœur d’études internationales pour comprendre la détresse climatique des jeunes. A l’occasion de la COP26, Libération a donné la parole à une jeunesse angoissée face à l’urgence climatique et désespérée par l’inaction politique. Des préoccupations qui pèsent sur leur santé mentale. Un fait de société que de plus en plus de chercheurs étudient.
Le pape invite à prier pour le succès de la COP26. Le pape François a invité ce dimanche à prier pour le succès de la COP26, une réunion cruciale pour l’avenir de la planète, espérant qu’elle pourra offrir «des réponses efficaces» pour les générations futures. «Le sommet des Nations Unies sur les changements climatiques, COP26, s’ouvre aujourd’hui à Glasgow, en Ecosse. Prions pour que le cri de la terre et le cri des pauvres soient entendus», a-t-il déclaré après la prière de l’Angélus.
La COP26, «dernier espoir» de limiter le réchauffement à +1,5°C. C’est par cette affirmation que le président de la COP26, Alok Sharma, a ouvert ce dimanche le sommet climat de Glasgow. Une injonction qui intervient alors que parallèlement, les dirigeants du G20 se sont entendus sur un objectif de limitation du réchauffement climatique à 1,5°C au-dessus des niveaux préindustriels, avec une formulation plus ambitieuse que dans l’accord de Paris, selon plusieurs sources proches des négociations. Ils devraient par ailleurs annoncer qu’ils ne financeront plus de nouvelles centrales au charbon à l’international d’ici à la fin 2021.
L’ONU déplore un nouveau record d’émissions de gaz à effet de serre. Dans son bulletin annuel, l’Organisation météorologique mondiale a révélé lundi que les rejets de CO2, de méthane et de protoxyde d’azote ont été à des niveaux inégalés en 2020. Le taux d’augmentation annuel des gaz responsables du réchauffement de l’atmosphère dépasse désormais la moyenne de la dernière décennie.
Le président de la COP26, Alok Sharma, lance un appel aux dirigeants de la planète. Interviewé ce dimanche matin sur Sky News, le président de la COP26, Alok Sharma, a exhorté les chefs d’Etat qui se réuniront lundi à Glasgow à tout faire pour «aider la planète». «Mon message est clair : laissons les fantômes du passé derrière et concentrons-nous sur l’avenir en nous unissant» dans la lutte contre le changement climatique. Prudent quant aux succès de ce sommet, le ministre britannique a rappelé qu’un consensus des dirigeants mondiaux était «très important», car sans celui-ci, «l’avenir serait vraiment incertain». «C’est une chance pour tous ces pays de faire preuve de leadership», a-t-il ajouté.
Ces jeunes conseillers climat qui murmurent à l’oreille du chef de l’ONU. Ils n’ont pas encore la trentaine, et pourtant certains d’entre eux ont déjà une riche page Wikipédia. Passage en revue de sept jeunes qui ont été nommés conseillers climat auprès du chef de l’ONU il y a un peu plus d’un an. Peu connues du grand public, ces figures montantes de la jeunesse ont une solide expérience.
A Glasgow, ruée et ballet de contrôles pour assister à la COP26. A l’entrée du Scottish Event Campus, où a démarré la COP26 ce dimanche matin, c’est la ruée. Chaque personne (journalistes, intervenants, délégations, ONG…) se présentant devant les grilles dressées tout autour du campus doit passer trois contrôles. Un test négatif de Covid-19 et une accréditation sont obligatoires. Passé les deux premiers contrôles, on entre dans un énorme préfabriqué où l’ambiance est digne d’un aéroport en jour de grande affluence. La queue était déjà longue à seulement 9 heures du matin (heure locale). Une fois à l’intérieur (qui ressemble à s’y méprendre à un labyrinthe pour les non-initiés), la foule se dissipe et chacun rejoint la salle à laquelle il appartient.
Le G20 s’accorde sur un objectif de réchauffement à 1,5°C. Les dirigeants du G20 se sont entendus ce dimanche sur un objectif de limitation du réchauffement climatique à 1,5°C au-dessus des niveaux préindustriels, avec une formulation plus ambitieuse que dans l’accord de Paris, selon plusieurs sources proches des négociations. La présidence française a évoqué de son côté «un objectif commun» concernant le seuil de 1,5°C.
«La jeune génération n’a pas peur de dire la vérité aux puissants.» Son visage est celui de la COP26. A 24 ans, l’Ougandaise Vanessa Nakate est une voix qui porte, même si elle a encore du mal à parler en public sans se laisser un peu déstabiliser par l’émotion. Lorsque Libé l’a rencontrée à Paris le 22 octobre, l’heure était à l’espoir : celui de voir militants et militantes parler d’une même voix pour le climat. La sienne parmi les autres.
Des responsables écolos appellent la France à «montrer l’exemple» face aux lobbys. Dans une tribune publiée dans le JDD, les écologistes, dont Yannick Jadot, demandent un traité international de non-prolifération des énergies fossiles en parallèle de l’ouverture du sommet sur le climat ce dimanche à Glasgow. Les signataires, dont les trois candidats malheureux à la primaire écologiste, Sandrine Rousseau, Delphine Batho et Eric Piolle, appellent à affirmer à ce grand rassemblement international «une volonté, une nouvelle ambition».
«Ce sommet pourrait être la dernière chance dont le monde dispose pour éviter une catastrophe climatique.» Alors que l’objectif affiché de la COP26 à Glasgow est de s’accorder sur une stratégie mondiale «net zéro» pour rester en dessous de la barre des 1,5°C, la cheffe de l’exécutif écossais, Nicola Sturgeon, souligne auprès de Libération l’urgence du moment et «l’énorme responsabilité qui repose aujourd’hui sur les dirigeants mondiaux».
Une dizaine de manifestants devant les portes de la COP26. Des militants d’Extinction Rebellion, partis le 5 septembre de Parliament Square à Londres, ont marché jusqu’à Glasgow. Ils sont arrivés le 29 octobre et sont sur le pied de guerre ce dimanche. Ils avaient entamé un pèlerinage pour demander des actions contre le changement climatique. Leur marche «Camino [«chemin», ndlr] to COP» s’est inspiré «à la fois de la tradition religieuse du pèlerinage et des grandes marches pour la justice du passé : la marche Jarrow au Royaume-Uni, la marche du sel en Inde et la marche sur Washington aux Etats-Unis», expliquent-ils sur leur site.
Arrivée de Greta Thunberg sous escorte policière. La jeune militante écologiste suédoise, qui n’est pas officiellement invitée par les organisateurs du sommet, est arrivée vendredi à Glasgow, entourée de policiers et de journalistes. D’où son tweet ironique.
Entre la France et le Royaume-Uni, qui a la plus grosse écologie ? La course à qui sera ou plutôt se prétendra le plus écolo est lancée. A quelques jours de la COP26, le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre britannique Boris Johnson, hôte de cette réunion, rivalisaient d’annonces. Mais les actes ne suivent pas toujours les beaux discours.
Quels enjeux pour le sommet climat ? «Libé» prend la température. Alors que le monde est très loin d’être sur la bonne trajectoire pour respecter les objectifs de l’accord de Paris de 2015, Libération a fait le point sur les trois enjeux clés de la COP26.
C’est l’heure des comptes au G20 de Rome. Les dirigeants des grandes économies de la planète se réunissent ce dimanche pour d’ultimes et âpres négociations sur leurs engagements climatiques. Alors que le G20 représente près de 80 % des émissions polluantes mondiales, ses chefs d’Etat et de gouvernement devront donner le ton avant de rejoindre Glasgow pour le sommet climat de l’ONU, en fixant leurs objectifs à plus ou moins long terme face au réchauffement climatique.