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Présidence de l’Organisation mondiale du commerce: l’Afrique en ordre dispersé

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Les candidatures ont toutes été déposées en temps et en heure mercredi 8 juillet pour la présidence de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Six candidats se sont déclarés, dont la moitié sont des Africains. Qui sont-ils ?

Alors que l’Union africaine envisageait initialement une candidature unique pour le continent afin de maximiser ses chances, elle en a été empêchée par la précipitation de la procédure. Le départ anticipé du directeur actuel, le Brésilien Roberto Azevedo, a pris tout le monde de court.

On compte actuellement trois profils de grande envergure pour lui succéder.

D’abord, il y a le Suisso-Égyptien Hamid Mamdouh, 67 ans, ancien haut fonctionnaire de l’OMC, actuellement associé d’un cabinet d’avocats américains. Il se présente comme le candidat qui peut parler au nom des pays développés comme de ceux en développement, mais aussi comme le candidat de l’Union africaine, qui a validé cette candidature.

Ce qui n’est pas le cas de la Nigériane Ngozi Okonjo Iweala. L’ancienne ministre des Finances et cheffe de la diplomatie, âgée de 66 ans, a été poussée par le président de son pays pour faire contrepoids au candidat égyptien. L’ancienne directrice des opérations de la Banque mondiale est à la tête d’un des programmes de lutte contre le Covid-19 à l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Cela en fait une candidate très sérieuse.Amina Mohamed, ex-ministre des Affaires étrangères du Kenya, est candidate à la présidence de l'OMC.Amina Mohamed, ex-ministre des Affaires étrangères du Kenya, est candidate à la présidence de l’OMC.

Mais une autre femme, la Kényane Amina Mohamed, est sortie du bois à la dernière minute. L’ancienne ministre des Sports a aussi un CV en béton. Avocate, elle a été à la tête de la diplomatie kényane jusqu’en 2018 et a représenté son pays à l’OMC.

Comme sa rivale nigériane, elle ne fait pas de son sexe ou de son origine un atout pour présider une organisation qui n’a jamais eu ni femme ni Africain à sa tête. Chaque candidat se réclame de soutiens forts sur le continent. Reste à savoir si ces candidatures multiples vont réduire ou non les chances africaines de prendre la tête de l’OMC le 1er septembre prochain.

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