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Financement libyen: Nicolas Sarkozy inculpé pour «association de malfaiteurs»

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L’ancien chef de l’État français Nicolas Sarkozy a été inculpé lundi à l’issue de quatre jours d’audition pour « association de malfaiteurs » dans l’enquête sur des soupçons de financement libyen de sa campagne présidentielle en 2007, a-t-on appris ce vendredi auprès du Parquet national financier.

Cette nouvelle poursuite  est la quatrième dans ce dossier pour Nicolas Sarkozy, qui s’était dit victime d’un « complot » après les inculpations prononcées en mars 2018 pour « corruption passive », « recel de détournement de fonds publics » et « financement illégal de campagne ».

À  l’issue de quatre jours d’audition et d’un interrogatoire-fleuve de plus de quarante heures terminé lundi soir, Nicolas Sarkozy a été mis en examen une nouvelle fois dans ce dossier instruit par les juges d’instruction Aude Buresi et Marc Sommerer, qui ont succédé à Serge Tournaire.

Fin janvier, le parquet national financier a décidé d’élargir ses investigations. C’est dans le cadre de ce réquisitoire supplétif que les juges en charge de l’enquête ont à nouveau entendu Nicolas Sarkozy en fin de semaine dernière et lundi aussi.

L’information, révélée par Mediapart, a été confirmée par le Parquet national financier. L’ancien président a immédiatement réagi sur Facebook en estimant son « innocence bafouée »

Tweet de Nicolas Sarkozy

J’ai appris cette nouvelle mise en examen avec la plus grande stupéfaction.
Voici donc franchie une nouvelle étape dans la longue liste des injustices commises tout au long de l’affaire dite du prétendu « financement libyen » de ma campagne électorale de 2007. Après quatre journées d’interrogatoire, au cours desquelles j’ai répondu à toutes les questions qui m’ont été posées sans jamais être mis en difficulté, mon innocence est à nouveau bafouée par une décision qui ne rapporte…pas la moindre preuve d’un quelconque financement illicite. J’ai produit tout au long de ces 44h d’interrogatoire des éléments essentiels au soutien de la démonstration complète de ma probité. Par respect pour l’institution judiciaire et pour le secret de l’instruction, je ne peux hélas, produire, comme j’en avais l’intention, les 120 pages du procès-verbal de mon audition qui auraient permis de montrer la réalité et la force des preuves ainsi apportées.
Les Français doivent savoir que je suis innocent de ce dont on m’accuse en apportant un crédit invraisemblable aux déclarations d’assassins, d’escrocs notoires et de faux témoins. Je sais que la vérité finira par triompher. Je subis cette nouvelle épreuve en demandant à tous ceux qui m’ont fait et continuent à me faire confiance de comprendre que je finirai par prouver ma parfaite innocence. J’y mettrai toute la détermination et l’énergie dont je suis capable. L’injustice ne gagnera pas.
NS

« Chacun voit bien qu’il s’agit d’une décision sans précédent en cohérence avec les investigation réalisées. La procédure suit son cours » a pour sa part réagi Me Vincent Brengarth, l’avocat de l’association anti-corruption Sherpa partie civile dans ce dossier.

Le 31 janvier, les magistrats avaient mis en examen pour « association de malfaiteurs » l’un de ses anciens collaborateurs, Thierry Gaubert, soupçonné d’avoir touché des fonds provenant du régime libyen de Kadhafi qui auraient pu alimenter la campagne de Nicolas Sarkozy.

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