Politique

Discours du Président Housseini Amion Guindo à l’ouverture du 3ème congrès ordinaire du Parti Codem

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 Mesdames et Messieurs les Chefs des missions du Corps Diplomatique et des Organisations Internationales ;

Mesdames et Messieurs les Chefs des Partis politiques ou leurs représentants ;

Mesdames et Messieurs les Représentants des Organisations de la Société Civile et des Centrales Syndicales

Mesdames et Messieurs les membres du Mouvement des Femmes et du Mouvement des jeunes

Mesdames et Messieurs les délégués des sections CODEM de l’intérieur du Mali, de la Diaspora et ceux des Mouvements affiliés (Femmes et Jeunes)

Honorables invités en vos rangs et qualité tout protocole observé,

Militantes et Militants du Parti CODEM

Mesdames et Messieurs de la Presse

Permettez-moi tout d’abord de rendre grâce à Allah, le Très Miséricordieux, par la volonté duquel nous sommes réunis ici, en ce matin béni, à l’occasion de la tenue du 3ème Congrès ordinaire de notre parti, la Convergence pour le Développement du Mali (CODEM), conformément à nos textes. Et c’est avec un réel plaisir que je vous adresse mes chaleureuses et fraternelles salutations ainsi que mes remerciements à vous tous, pour avoir répondu à notre invitation à cette cérémonie d’ouverture. « AW BISMILLAH ! »

 

Mesdames et Messieurs, chers délégués, chers invités,

Mes premières pensées – qui sont très émues – vont à l’endroit des victimes nationales et étrangères de la crise multidimensionnelle que connait notre pays ainsi que nos camarades, sympathisants et parents disparus.

En leur mémoire à tous, je vous prie d’observer une minute de silence. Je vous remercie !

Mesdames et Messieurs,  chers délégués, chers invités,

Les travaux de ce troisième congrès se focaliseront sur trois (3) axes majeurs, qui sont :

  1. Un bref aperçu de la vie de notre Parti – la CODEM – depuis son dernier congrès en 2017 ;
  2. L’état des lieux de notre nation, notre cher MALI ;
  3. Notre offre politique pour sortir notre pays des crises récurrentes et lui permettre d’amorcer un véritable décollage politique, économique et social
  4. la vie du parti depuis 2017

Mesdames et Messieurs, chers délégués, chers invités,

Je voudrais :

  • D’une part remercier toutes celles et tous ceux qui ont œuvré à la tenue de ce congrès, malgré le contexte difficile, « Aw ni tché »;
  • D’autre part, féliciter et souhaiter la bienvenue à tous les délégués venus de l’intérieur et de l’extérieur du pays, « Aw Bismillah ».

Notre parti CODEM a fêté ses quatorze (14) années courant 2022. L’organisation de ce troisième congrès ordinaire est une étape importante dans la vie de notre parti.

Un regard rétrospectif sur la vie de notre parti – CODEM – nous permet d’identifier deux phases significatives, qui sont :

  • La période allant de 2017 – date du dernier congrès – aux évènements du 18 Août 2020, et,
  • Celle qui couvre la Transition en cours, soit du 18 Août 2020 à nos jours.

La première période se caractérise principalement par :

  • notre démission du Gouvernement, qui a été largement justifié par les résultats obtenus par notre parti aux élections qui ont suivi ;
  • notre participation à l’élection présidentielle de 2018, où notre candidat est arrivé cinquième 5ème sur vingt-sept (27) candidats ;
  • notre participation aux « élections législatives de 2020 », dont la suite est connue de tous ;
  • l’implantation progressive de notre parti à travers tout le pays ;
  • l’adhésion massive de nouveaux militants ;

La période transitoire qui court depuis le 18 Août 2020, a permis à notre parti de se voir hisser dans la posture de rassembleur et de co-leader dans la vie politique malienne, en raison notamment de notre participation active dans la création et le fonctionnement de la plateforme « JIGIYA KURA – ESPERANCE NOUVELLE» et du Cadre d’Échange des Partis et Regroupements politiques pour une Transition Réussie.

C’est l’occasion pour MOI de remercier chaleureusement, d’une part, les responsables et militants de notre parti pour le travail abattu et leur sens des relations humaines consensuelles, et d’autre part, les partis, associations et autres structures amies pour leur disponibilité et leur franche collaboration.

Ces assises du troisième congrès ordinaire de notre parti – CODEM – nous permettent aussi et surtout, d’augurer notre combat pour le futur en fonction du contexte actuel du MALI et de notre offre politique.

  1. L’état des lieux de notre nation : Le Maliba d’aujourd’hui

Mesdames et Messieurs, chers délégués, chers invités,

Notre troisième congrès ordinaire se tient dans un contexte très particulier, caractérisé par :

  • La vie – extrêmement – chère ;
  • Des grèves en cascade sur le front social ;
  • Une situation économique très grave née du cumul des effets de l’embargo de la CEDEAO qui a duré six (6) mois, des séquelles de la pandémie du COVID-19 et de la guerre en Ukraine ;
  • L’insécurité grandissante dans presque toutes les régions, voire les environs de Bamako ;
  • La montée en puissance des groupes terroristes, notamment l’ÉIGS et le JNIM ;
  • Les affrontements récurrents, d’une part, entre les groupes terroristes, et d’autre part entre ces derniers et les mouvements signataires de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation ;
  • Le mécontentement grandissant des groupes armés signataires de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation (APR), notamment la CMA ;
  • L’expansion du terrorisme sur les zones de grandes productions agricoles avec la menace de famine en filigrane ;
  • L’apparition d’un banditisme endogène causé par la confusion semée par les groupes terroristes, le manque d’emploi, l’effondrement de l’économie rurale, l’absence d’État et des services sociaux de base ;
  • Les désaccords avec certains de nos partenaires traditionnels ;
  • .Parallèlement à cette liste d’ingrédients qui remet en cause la fiabilité du Programme d’Action Gouvernemental, l’agenda politique de la Transition court des risques susceptibles d’entraver le respect des chronogrammes relatifs aux élections référendaire, communales, régionales, législatives et présidentielle qui ont été rendus public par le gouvernement le 03 juillet 2022.La CODEM peaufine l'après-IBK : Cap sur « Espérance nouvelle » - icimali.com

Mesdames et Messieurs, chers délégués, chers invités,

De toute évidence, il y a des signes qui nous permettent de douter de la bonne foi de certains acteurs de premier rang pour une organisation régulière, transparente, démocratique et inclusive desdites élections, en raison notamment de :

  • La violation de la nouvelle Loi électorale dans la mise en place des structures de l’AIGE ;
  • Le manque d’un dispositif transparent et inclusif d’approbation des candidatures aux prochaines élections ;
  • L’applicabilité de la nouvelle Loi électorale, notamment l’article 155 relatif à la possibilité pour certains responsables de la Transition de se présenter, ce qui suscite déjà des débats dans les écuries politiques ;
  • Les nombreux griefs relatifs au projet de la nouvelle Constitution ;
  • Le manque de Fichier électoral fiable, jusqu’à nos jours ;
  • L’intransigeance des autorités à rendre opérationnel l’AIGE sans la quasi-majorité de la classe politique ;
  • L’inadaptation de l’actuelle Charte des partis politiques au contexte actuel ;
  • .

Mesdames et Messieurs, chers délégués, chers invités,

L’expérience malheureuse des crises politiques vécues par certains pays de la sous-région, qui se sont muées en crises dites crises post-électorales, nous oblige à lancer un appel aux plus hautes autorités de prendre les dispositions idoines pour l’organisation et la tenue d’élections apaisées et sécurisées, devant garantir le succès du processus électoral de 2023-2024.

Nous suggérons au Président de la Transition de s’impliquer personnellement pour apaiser les tensions avec la classe politique et la société civile afin de créer des conditions idoines pour des élections crédibles et acceptées de tous.

Concomitamment à la préparation et à l’organisation des élections de 2023-2024, le Gouvernement devrait s’atteler à l’accomplissement sans réserve des missions régaliennes de l’État.

La bonne gouvernance desdites missions requiert l’homogénéité et la cohésion dans l’action gouvernementale, ce qui ne semble pas être le cas à ce jour.

Mesdames et Messieurs, chers délégués, chers invités,

Nous considérons que la situation de notre pays appelle à des réponses urgentes et de rupture.

  1. Notre offre politique

Dans le contexte actuel et pour faire face aux enjeux et défis, nous proposons aux maliens et aux maliennes une offre politique composée de quatre (4) axes stratégiques, qui sont :

  1. Établir un contrat avec le peuple pour la sécurité, la paix et la réconciliation ;
  2. Construire une société encore plus sécurisée et solidaire qui affirme le leadership national, assure plus de qualité dans la vie des maliens, tout en partageant plus équitablement les fruits de la croissance ;
  3. Promouvoir le développement institutionnel et la culture démocratique comme instrument de mise en œuvre du développement solidaire ;
  4. Réussir notre insertion dans le processus des nouvelles vocations qui se dessinent pour l’Afrique et le monde

Les points cités ci-dessus constitueront la trame de notre offre politique aux maliennes et aux maliens pour mettre fin aux crises récurrentes dans notre pays et lui assurer une stabilité politique et économique.

Mesdames et Messieurs, chers délégués, chers invités,

Aujourd’hui, il m’est donné l’honneur et l’occasion de dévoiler le crédo de notre offre politique qui s’intitule : « Bâtir, ensemble, un Mali sécurisé ». Il résume l’ensemble des points saillants car il s’agit pour nous de :

  • Recouvrer et garantir la sécurité des personnes et des biens ;
  • Assurer la sécurité alimentaire et économique pour tous les maliens ;
  • Offrir et pérenniser la sécurité de l’emploi
  • Promouvoir et garantir la libre entreprise
  • Renforcer et créer des conditions durables d’un système éducatif de qualité permettant la formation d’ouvriers spécialisés, d’ingénieurs indispensables pour les efforts qui seront entrepris pour la transformation à grande échelle de nos matières premières
  • Renforcer et créer des conditions idoines afin de garantir la sécurité sanitaire pour tous les maliens
  • Promouvoir et garantir un système de production agricole qui permet la cohésion d’exploitations familiales à côté d’exploitations de type industriel ;
  • Bâtir un système de défense nationale adapté aux nouvelles menaces ;
  • Assurer et garantir la sécurité énergétique aussi bien dans les zones urbaines que dans les zones rurales.

Notre offre politique s’adresse particulièrement aux couches populaires et aux classes moyennes qui font face au quotidien aux vraies difficultés de la vie, voire de survie et dont les besoins sont principalement des besoins de vie quotidienne de leur famille.

A cet effet, nous avons identifié les besoins structuraux de base suivants :

  1. Accès à une activité économique génératrice de moyens de vie ;
  2. Accès à des structures de santé de proximité
  3. Accès à un réseau de transport terrestre confortable, sécurisé et rapide
  4. Accès à un système éducatif non élitiste mais basé sur le savoir et l’excellence
  5. Accès à des sources d’énergies à couts réduits
  6. Accès à l’eau propre et un environnement propre

En somme, nous optons pour une rupture positive car il s’agit de reformer et la question fondamentale qui se pose est la suivante : « Comment réformer si l’on ne veut pas prendre le risque de la rupture »

Cette rupture, nous la croyons nécessaire.

Cette rupture, nous nous y engageons.

Cette rupture, les maliens l’approuveront. In Shaa Allah !

Cette rupture, nous la ferons.

Il ne s’agit nullement d’un catalogue de bonnes intentions mais d’engagements qui seront la trame de notre programme politique et constitueront notre boussole pour l’action dans le cas où les maliennes et les maliens nous accorderaient leur confiance.

Mesdames et Messieurs, chers délégués, chers invités,

Je lance un appel, en mon nom propre et au nom de tous les militants, sympathisants et alliés de CODEM, pour l’union de tous les fils du pays contre les forces négatives de tous les ordres et en particulier celles qui arrivent de l’étranger, notamment dans le cadre du terrorisme international et de l’extrémisme violent.

La Cour commune est menacée. Battons-nous pour sauver la nation, la mère-patrie et ensuite régler nos problèmes internes, voire s’occuper de nos terroirs.

Dans cette dynamique je demande – encore – aux plus hautes autorités de notre pays de :

  • dialoguer avec les principales formations politiques et la société civile pour l’obtention d’un consensus autour des questions brulantes du moment ;
  • associer tous les acteurs politiques à la préparation et à l’organisation des élections prochaines ;
  • démarcher tous les groupes armés nationaux afin de les encadrer et d’isoler les groupes d’origine extérieure qui constituent la plus grande menace à la stabilité, à la paix et à la réconciliation.

Mesdames et Messieurs, chers délégués, chers invités,

Pour terminer, le Parti CODEM, par ma voix donne l’assurance au peuple malien qu’il sera de tous les rendez-vous et de tous les combats pour bâtir un Mali sécurisé, solidaire, souverain, véritablement démocratique et respectueux de l’État de droit.

Vive CODEM

Vive le Mali sécurisé, solidaire, uni et prospère !

Qu’Allah bénisse notre chère patrie !

Je vous remercie de votre aimable attention.

                                                                                         Le 17 décembre 2022 au CICB – Bamako

 

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