Politique

A Bamako, le procès des 46 militaires ivoiriens arrêtés en juillet au Mali

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Les autorités maliennes les soupçonnent d’être des « mercenaires », tandis qu’Abidjan assure que ces soldats étaient en mission pour l’ONU.

Les 46 militaires ivoiriens soupçonnés d’être des « mercenaires » et détenus au Mali depuis juillet sont jugés jeudi 29 décembre à la cour d’appel de Bamako, ont indiqué à l’AFP un responsable du tribunal et un avocat des militaires ivoiriens.

Le 10 juillet, 49 soldats ivoiriens avaient été arrêtés au Mali puis inculpés mi-août de « tentative d’atteinte à la sûreté extérieure de l’Etat » et formellement écroués. Trois femmes ont été libérées par la suite. Abidjan assure que ces soldats étaient en mission pour l’ONU, dans le cadre d’opérations de soutien logistique à la mission des Nations unies au Mali (Minusma), et exige leur libération.

Il y a une semaine, une délégation officielle ivoirienne a rencontré les autorités maliennes dans une ambiance « fraternelle » et le ministre ivoirien de la défense a assuré que l’affaire était « en voie de résolution ».

« Après l’instruction du dossier par la justice militaire, nous l’avons enrôlé pour renvoi à un jugement spécial sans audience publique » jeudi, a déclaré à l’AFP un substitut de la cour d’appel de Bamako : « Ce qu’il faut retenir, c’est que la cour d’appel de Bamako va juger les 46 soldats ivoiriens arrêtés le 10 juillet 2022 à l’aéroport de Bamako avec des armes. »

L’information a été confirmée à l’AFP par un avocat des militaires ivoiriens. Une source au sein du Comité international de la Croix-rouge (CICR) a aussi assuré à l’AFP « avoir le statut d’observateur au procès des 46 qui s’ouvre aujourd’hui à la cour d’appel de Bamako ».

Début décembre à Abuja, les dirigeants ouest-africains réunis en sommet sans le Mali avaient exigé que les 46 soldats ivoiriens soient libérés avant le 1er janvier, sous peine de nouvelles sanctions contre Bamako.

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