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Alger s’en prend à la famille d’Amira Bouraoui

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La mère de la Franco-Algérienne, Khadidja Bouaroui, et sa sœur, Wafa, ont été arrêtées dans la soirée du 11 février par des gendarmes. L’Algérie continue à estimer que le départ de la militante pour la France représentait une « exfiltration illégale ». Sa sœur a été relâchée mais sa mère doit être présentée à un magistrat aujourd’hui.

La mère et la sœur de la militante politique Amira Bouraoui, au cœur d’un incident diplomatique entre l’Algérie et la France, ont été arrêtées à Alger, ont indiqué dimanche 12 février le Comité national pour la libération des détenus (CNLD) et le site d’information Radio M. Elle-même arrêtée le 3 février en Tunisie d’où elle risquait d’être expulsée vers l’Algérie, Bouraoui avait finalement pu embarquer le 6 février sur un vol à destination de la France.

Khadidja Bouaroui, 71 ans, et sa fille Wafa ont été arrêtées dans la soirée du 11 février par des gendarmes à Alger, et leur domicile a été perquisitionné. La sœur d’Amira Bouraoui a été relâchée tôt le lendemain, mais sa mère « a été transférée » à Annaba (est), près de la frontière avec la Tunisie, où elle « risque d’être présentée aujourd’hui devant le procureur », a indiqué le CNLD. Un cousin de la famille a été aussi arrêté et placé en garde à vue à Annaba, selon les mêmes sources.

Alger a jugé que le départ d’Amira Bouraoui pour la France représentait une « exfiltration illégale », et le pays dirigé par le président Abdelmadjid Tebboune a fait rappeler son ambassadeur « pour consultations ». Cette Franco-algérienne faisait l’objet d’une interdiction de sortie du territoire en Algérie. Dans une note officielle aux autorités françaises, l’Algérie a dénoncé « une violation » de sa souveraineté, affirmant que des personnels diplomatiques et sécuritaires français avaient « participé à une opération clandestine et illégale d’exfiltration d’une ressortissante algérienne ».

Après un grave coup de froid à l’automne 2021, Paris et Alger avaient scellé un réchauffement de leurs relations à l’occasion d’un déplacement du président français Emmanuel Macron à Alger en août dernier. Beaucoup estiment maintenant que ce nouvel incident pourrait remettre en cause la visite officielle du président Tebboune en France, théoriquement prévue au mois de mai.

 

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