Politique

La colère des Ivoiriens de Tunisie après la mort d’une figure de la communauté

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A Tunis, la communauté ivoirienne est sous le choc. Dans la nuit de samedi à dimanche, le président de l’Association des Ivoiriens de Tunisie a été tué par des malfaiteurs. Plusieurs rassemblements ont eu lieu pour lui rendre hommage, dénoncer le racisme dans le pays et demander des comptes aux autorités.

Falikou Coulibaly a succombé à ses blessures après avoir été poignardé dans son quartier de La Soukra, en banlieue de Tunis. Certains témoins affirment que les malfaiteurs voulaient lui dérober son téléphone, d’autres qu’il se serait interposé dans une affaire de vol.

Seule certitude pour les Ivoiriens qui ont manifesté leur colère, le président de l’association des Ivoiriens de Tunisie est mort non parce qu’il dirigeait une association mais parce qu’il était noir, membre d’une communauté vulnérable et discriminée. Sa mort a eu l’effet d’un électrochoc pour la communauté ivoirienne, première communauté subsaharienne du pays avec 4 000 à 6 000 ressortissants.

Des centaines de ses membres se sont rassemblés devant l’hôpital où il est mort puis un millier devant l’ambassade de Côte d’Ivoire. Ils dénoncent pêle-mêle le racisme au quotidien, le fait d’être traités en citoyens de seconde zone, la difficulté d’accéder au précieux titre de séjour, l’impossibilité de quitter le territoire sans s’acquitter de frais exorbitants ou encore l’inefficacité de la loi contre le racisme adoptée récemment.

Les autorités ont annoncé dans la journée l’arrestation de six ressortissants tunisiens impliqués dans ce crime.

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