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Niger : 71 morts dans l’attaque d’un camp militaire

Ce bilan est le plus lourd subi par l’armée nigérienne depuis le début des attaques djihadistes dans le pays, en 2015.

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L’attaque, mardi, d’un camp de l’armée nigérienne à Inates, dans l’ouest du pays, proche du Mali, a fait 71 morts et des disparus, selon un communiqué du ministère de la défense, lu mercredi 11 décembre à la télévision nationale.

« Malheureusement, on déplore le bilan suivant : 71 militaires tués, 12 blessés, des portés disparus, et un nombre important de terroristes neutralisés », selon le texte qui estime les assaillants à « plusieurs centaines » et parle de « combats d’une rare violence ». Un précédent bilan de source sécuritaire faisait état de « plus de 60 morts ». Ce bilan est le plus lourd subi par l’armée nigérienne depuis le début des attaques djihadistes dans le pays, en 2015.

« Le président de la République, chef suprême des armées, Issoufou Mahamadou, a interrompu sa participation à la Conférence sur la paix durable, la sécurité et le développement en Afrique qui se tient en Egypte, pour rentrer à Niamey suite au drame survenu à #Inates », a annoncé la présidence nigérienne sur Twitter.

Attaques de plus en plus fréquentes

Mardi, le conseil des ministres avait prorogé pour une période de trois mois l’état d’urgence décrété depuis 2017 dans plusieurs régions pour lutter contre les attaques djihadistes. Cette mesure accorde des pouvoirs supplémentaires aux forces de sécurité sur les théâtres des opérations, dont celui d’ordonner des perquisitions de nuit comme de jour dans un domicile. En outre, elle limite les déplacements dans les espaces concernés.

Le nord de la région de Tahoua et la région voisine de Tillabéri sont la cible d’attaques de plus en plus fréquentes, menées par des djihadistes venus du Mali proche. Depuis octobre, il est formellement interdit aux organisations humanitaires de se rendre dans certaines zones sans escorte militaire.

Les djihadistes multiplient les actions meurtrières au Sahel – en particulier au Mali, au Niger et au Burkina –, en dépit de la présence des militaires français de la force antiterroriste « Barkhane ».

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